Dans ce numéro vous survolerez à cop d'ala Villeneuve d’Aveyron, et son pays du Quercy rouergat, vous partirez à la chasse aux tendelles et dans les Landes avec le néo-réalisateur Jacques Baris
CURIOS : « Las tindèlas dels Causses »D’Aymeric Jonard et Marc Raturat
La pratique de la chasse aux tendelles est autorisée dans 9 communes aveyronnaises et 22 communes lozériennes, uniquement sur les grands Causses. Elle est strictement réglementée, se limite à 3 mois par an et concerne la grive draine, la grive mauvis, la grive musicienne, la grive litorne ainsi que le merle noir. La tendelle est un piège rudimentaire composé de pierres du Causse et de bûchettes. Depuis vingt ans, la réglementation impose un échappatoire pour les petits passereaux comme le rouge-gorge qui font partie des espèces protégées. Le nombre de pièces est limité à 100 individus par chasseur au cours de la saison. Cette chasse ancestrale aura dû mal à survivre au monde moderne et ainsi le département de l'Aveyron ne compte plus que 100 pratiquants.
CINEMA : « En traversant nau Lanas »
De Denis Salles et Clément Alet
Jacques Baris a eu plusieurs vies : d'abord la mécanique de course, pendant les années 70, qui l'amène à fréquenter les plus grands circuits du monde; puis, dans les années 80 c'est à la photographie que ce landais s'intéresse : il en fera son métier, deviendra photographe reconnu, et enseignera son art à Bordeaux et à Toulouse... Mais depuis quelques années, Jacques Baris a encore décidé de changer : cette fois ci c'est à l'image en mouvement qu'il s'intéresse. Il sort donc un long métrage... en Gascon ! C'est une adaptation d'un conte de noël écrit à la fin des années 40 par Pierre Clertan. L'occasion pour le photographe devenu réalisateur d'explorer encore ces Landes qu'il aime tant tout en ayant eu, grâce à l'occitan, une drôle de surprise...
COP D’ALA n° 13 : Vilanòva de Roèrgue
D’Ami Bedel et Pierre Brun
« Còp d’ala », pourrait se traduire en français par « À tire d’aile ». Nous vous invitons à partir à la découverte de l’Occitanie, mais vue du ciel. Nous vous proposons de monter sur le dos de notre oiseau pour plonger dans l’histoire des territoires, des villes et des villages de l’Occitanie. Le treizième épisode nous emmène cette fois-ci au dessus de Villeneuve d’Aveyron, et son pays du Quercy rouergat. En 1053, Ozil de Morlhon fonde un monastère avec l’Eglise à l’image du St Sépulcre. Implanté au carrefour de la route des auvergnats et du moyen Quercy, cette Eglise exceptionnelle en croix grecque avec une rotonde devient un asile précieux pour les pèlerins.
Si Villeneuve fut une Salvetat, elle devint quelques temps plus tard une bastide. En 1231, Raymond VII, comte de Toulouse et de Rouergue bâti une nouvelle ville à l’Est de l’Eglise, en rues traversantes et plan régulier. Il octroie des franchises aux habitants. Une maison consulaire est bâtie et Villeneuve est divisée en 4 quartiers. Raymond VII élève également un château comtal et une maladrerie. Aujourd’hui, gravé dans la pierre de l’hôpital de Villeneuve voici ce qu’on peut encore lire : « Raymond, comte, offre ce lieu à Dieu et aux pauvres ».