Les triomphateurs de la feria d'Istres

Chacun dans son style, Javier Cortés et Sébastien Castella sont les triomphateurs de la feria d'Istres. 

Vendredi 14 juin.
Il fait grand vent. Les toros de Zalduendo manquent de présence et de combativité. En dépit des précautions prises par les toreros, aucun ne "tiendra" jusqu'au bout de la faena. El Juli rend une copie blanche et Roca Rey coupe une oreille qui ne comptera pas parmi les plus méritoires dans la carrière du crack péruvien.
Adrien Salenc, les idées claires et le geste juste, coupe l'oreille de Zafarrancho et devient le matador français numéro 66.
 


Samedi 15 juin.
Une "légende urbaine" commence à prendre corps et circuler dans le callejón. Comme ceux de Miura, les toros de Valverde( (propriété de Jean-Luc Couturier)  sont marqués tantôt en bas tantôt en haut de la cuisse. La question est de savoir pourquoi.
Certains affirment que ce marquage permet au ganadero de distinguer les animaux issus des vaches et étalons achetés au "Cura de Valverde" de ceux provenant de "l'apport de sang neuf" (vaches de Conde de la Corte notamment). 
D'autres disent que ça n'a rien à voir.
Marqué "en haut", Carafea, n° 21, 550 kilos, sorti en quatrième position, est moins terriblement armé mais nettement plus noble que ses congénères. Javier Cortés, parfaitement centré, donne une faena marquée par l'engagement et le temple. Désastreux à la mise à mort, Javier Cortés ne repartira cependant pas bredouille : la présidence "compensera" en lui attribuant les deux oreilles de son troisième toro.

Dimanche 16 juin (matin).
L'été s'est brutalement imposé sur la Crau. On grille sur les gradins du Palio.
Les 6 novillos de Jalabert sont si dissemblables qu'ils semblent provenir de plusieurs élevages. Les deux derniers, sans force, ne permettent ni à Rafael Ortiz ni à El Rafi de s'exprimer. Les quatre premiers étalonnent les vertus et les limites actuelles de chaque novillero. Maxime Solera signe une belle faena placée sous le sceau de la prise de risque maximale. Chritian Pérez affiche une audace sans limite, effraie le public, et reçoit trois roustes mémorables la dernière touchant l"épaule et la clavicule. Le biterrois Carlos Olsina ne manque ni d'autorité ni de grâce, avec un novillo plus "consistant" peut-être aurait-il remporté le trophée mis en jeu : un engagement à Mexico! Cette récompense revient finalement, et en toute justice, à Hector Gutierrez, un novillero… mexicain.
 



Dimanche 16 juin(soir).
La corrida est dite "charra", en hommage à Mexico. Le paseo est précédé d'une démonstration de cavaliers vêtus à la mexicaine et suivi d'une remise de souvenirs aux toreros eux même vêtus à la mode charra.
À ce jeu, Sébastien Castella est le plus élégant : bottines à peine visibles sous le pantalon porté volontairement trop long, ceinturon marqué du "S" de son prénom, veste décorée d'une reproduction du calendrier maya, somptueuse lavallière nouée en forme de nœud papillon géant et immense sombrero.
Quatre des six toros de Victoriano del Río donnent du jeu. El Juli et Luis David Adame coupent les oreilles. Ceux de Castella ne tiennent pas la distance.
Conformément à la coutume mexicaine, Sébastien Castella offre le septième toro. Il se nomme Comunero, c'est le meilleur de l'envoi.
Castella coupe les deux oreilles et la queue et pendant la vuelta les spectateurs scandent son prénom comme on fait dans les stades…
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