La rentrée approche à grands pas pour les étudiants des universités de Toulouse et de Montpellier. Mais dans le contexte particulier de la crise sanitaire, trouver un logement peut s'avérer complexe.
Les académies de Montpellier et de Toulouse attirent chaque année près de 230 000 étudiants : avant chaque rentrée, ils sont donc plusieurs dizaines de milliers à chercher une solution d'hébergement dans la région.
Sans surprise, le Covid-19 a chamboulé la demande de logement pour cette rentrée 2020 : le report des examens et le taux d'admission record au baccalauréat notamment ont rendu la recherche d'appartement plus compliquée.
Quasi-pénurie sur le marché privé de la location
A Montpellier, difficile de trouver un bien en location à un prix abordable et dans un quartier bien desservi par les transports. "On a regardé au moins 200 annonces d'appartements sur Internet", explique Emilien, tout nouvel étudiant à la faculté de droit, qui vient tout juste de trouver un 17 m² dans le quartier Beaux-Arts pour 450 euros.Pour ceux qui n'ont pas eu cette chance, la mairie de Montpellier organise jusqu'au 11 septembre un salon du logement dans ses murs : les étudiants et leurs parents peuvent venir y trouver de l'aide pour leurs recherches.Du côté de Toulouse, les agences immobilières sont dépassées. "On a 15 % de demandes en plus qu'à l'accoutumée", confie l'une d'entre elles à nos confrères de France 2. "Nous n'avons plus rien à proposer, nous avons plus de 300 appels par jour", constate une autre.Et les CROUS ?
A Montpellier, le Crous possède un parc immobilier de quelque 10 000 logements, réservés aux étudiants boursiers. Sélectionnés sur critères sociaux, les élèves se voient attribuer un logement ou une chambre par l'organisme. Mais là encore, toutes les demandes ne peuvent être honorées.A Toulouse, il manquerait jusqu'à 2 000 logements en résidence étudiante, selon les informations qu'a pu recueillir France 2.
Combien coûte le logement en Occitanie ?
Selon les chiffres de la plateforme LocService, Toulouse et Montpellier font partie du top 20 des villes étudiantes où il fait cher se loger : il faut compter un budget moyen de 495 euros par mois, dans le marché locatif privé, pour habiter le chef-lieu de l'Hérault (15ème place du classement) et 481 euros pour la ville rose (18ème place).Toujours d'après le site de location entre particuliers, les étudiants recherchent en majorité un studio ou un appartement T1 (57 %). D'autres préfèrent se tourner vers la colocation (20 %), mais plus rares sont ceux qui choisissent un T2 (16 %) ou une chambre simple (7 %).