Dialogue étonnant ce vendredi matin entre Fabrice Brégier, invité de la matinale de France Inter, et une femme, agent de surveillance sous-traitant d'Airbus à Toulouse. Une question mais pas vraiment de réponse.
Elle s'appelle Laura, est agent de sécurité sur un des sites d'Airbus à Toulouse, et ce vendredi matin, elle a profité de la présence de Fabrice Brégier, le président d'Airbus, dans la matinale de France Inter pour lui poser une question en direct.
"Je participe à l'effort d'Airbus, explique Laura, en tant qu'agent de sécurité sous-traité avec un salaire de 1200 euros avec les heures supplémentaires. Est-ce que le PDG est conscient de nos conditions de travail ? Sachant que nous n'avons même pas accés au restaurant des employés d'Airbus. Ils préfèrent gaspiller la nourriture que de nous laisser y accéder car on est sous-traités et que l'on ne fait pas partie d'Airbus".Nous n'avons même pas accès au restaurant des employés d'Airbus". Laura, agent de sécurité à Airbus Toulouse.
Si Airbus n'existait pas, Laura n'aurait pas d'emploi en Midi-Pyrénées" Fabrice Brégier
Fabrice Brégier a utilisé une pirouette pour répondre à Laura. "Laura a raison, on crée des emplois pas seulement chez Airbus. En Midi-Pyrénées, ce sont 80 000 emplois directs et indirects. Ma première responsabilité c'est de continuer la croissance pour développer l'emploi. Si Airbus n'existait pas, Laura n'aurait pas d'emploi en Midi-Pyrénées".
Relancé par le journaliste Patrick Cohen sur la manière dont Airbus passe ses appel d'offres et sur les conditions salariales des employés des sous-traitants, Fabrice Brégier a simplement répondu : "On regarde l'ensemble des éléments y compris la compétence du fournisseur. En l'occurence, les sociétés de sécurité des sites ont à peu près les mêmes conditions sociales".Les sociétés de sécurité des sites ont à peu près les mêmes conditions sociales" Fabrice Brégier
L'ensemble de cet échange est à réécouter ici :