Mais où sont passés les Masters en Relations Publiques de l'université de Béziers ? Cette question concerne tout de même une petite centaine d'étudiants dans l'Académie. Ils ont appris la nouvelle de leur suspension par courriel, sans autre explication.
Les étudiants de l'université de Béziers sont furieux. Ils sont une centaine, concernés par l'abandon des Masters 1 et 2 en Relations Publiques dans l'antenne biterroise de l'université Paul Valéry de Montpellier.
A la rentrée, le Master 1 Relations Publiques migre vers le campus de Montpellier. Le Master 2, lui, disparaît tout simplement.
La nouvelle est tombée jeudi dernier, le 7 juillet, sur les courriels des candidats et les 16 étudiants étrangers retenus pour ces formations ne sont pas encore au courant. Un peu court pour se réinscrire ailleurs.
Le master 2 disparaît
Comme alternative au Master 2 qui disparaît, l'université Paul Valéry de Montpellier donne le choix aux étudiants biterrois entre 3 spécialités différentes de celle proposée à Béziers. Ce qui remet en cause leur choix d'orientation professionnelle. De plus, le délai d'inscription est très court. Ces étudiants n'ont que jusqu'au 17 juillet pour se décider. Et il est de toute façon trop tard pour s'inscrire dans une autre université. D'où leur détresse, évoquée par Joël Lecordier, membre du collectif étudiant qui vient d'être créé. Ses propos ont été recueillis par Valérie Luxey et Nicolas Chatail.
Les conséquences
Outre le fait que les étudiants se sont inscrits dans une filière sans cursus final, les conséquences matérielles sont lourdes. Certains étudiants titulaires d'une licence et dont les dossiers avaient été retenus en mars dernier, lors de la finalisation de leurs voeux, ont signé des baux pour se loger à Béziers, d'autres ont décroché un petit boulot en CDI sur la ville, enfin les demandes de bourses ne seraient pas transférables à Montpellier. Une vie chamboulée que nous décrit Marie Mollier, future étudiante en Master 1.
Une question budgétaire
L'université justifie sa décision par le manque de moyens financiers et humains.
Pour ouvrir ces Mastesr en Relations Publiques à Béziers, l'an dernier, elle a dû dédoubler les équipes pédagogiques déjà en sous-effectifs. Ce qui s'est avéré impossible à réaliser sur le long terme, faute d'une dotation suffisante. C'est ce que nous a expliqué le directeur du Centre Universitaire biterrois Du Guesclin, Benoît Prévost.
Dialogue de sourds
Pour lui, cette décision, qui doit encore être validée par la tenue extraordinaire, la semaine prochaine, du conseil des études et de la vie universitaire de l'Université Paul Valéry de Montpellier, dont dépend Du Guesclin, ne pourraît être que temporaire. Il espère rouvrir le cursus à Béziers dès que les moyens le permettront, peut-être dans un an. En attendant, les étudiants ont fait des propositions pour pouvoir maintenir les Masters à Béziers, comme par exemple la diffusion des cours en visioconférence. C'est le souhait de Robin, qui regrette l'absence de dialogue pour l'instant.
Le collectif envisage de consulter un avocat sur d'éventuels recours et de lancer une pétition en ligne. Voici le reportage complet sur cette situation. Il est signé Valérie Luxey et Nicolas Chatail.