Université portugaise Pessoa à Béziers : le gouvernement désapprouve

Le gouvernement s'inquiète de la possible ouverture d'une deuxième antenne du centre universitaire Fernando-Pessoa à Béziers dans l'Hérault, qui a reçu un avis défavorable du recteur de l'Académie de Montpellier. A Béziers, on attend 190 étudiants dans le secteur de la santé.

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La ministre de l'Enseignement supérieur, Genevière Fioraso, "suivra avec la plus grande vigilance l'évolution de la situation sur le terrain", selon un communiqué.

La justice saisie dans le Var

A la demande de Mme Fioraso,  la justice a déjà été saisie en novembre après l'ouverture d'une antenne près de Toulon, pour un usage abusif du mot "université", appellation interdite aux établissements d'enseignement supérieurs privés. Depuis, l'établissement s'est rebaptisé "Centre universitaire Fernando-Pessoa".
Une nouvelle antenne ouvrira en septembre dans les locaux de l'IUT de Béziers, où 190 étudiants sont attendus en septembre, et ce centre pourrait accueillir jusqu'à 570 étudiants d'ici à trois ans, a annoncé jeudi le sénateur-maire UMP de la ville, Raymond Couderc.

La polémique à Béziers
Le reportage d'Emilien Jubineau et Cédric Métairon


L'ouverture en novembre d'une antenne de l'université Fernando-Pessoa à La Garde (Var) près de Toulon, qui dispense en français des cours d'odontologie et d'orthophonie à 90 étudiants, avait suscité une vive polémique, des associations d'étudiants réclamant la fermeture de l'établissement soupçonné de vouloir contourner le numerus clausus.

Mme Fioraso prend en compte "la protection de l'intérêt des étudiants, désorientés après un échec en première année de santé, qui se voient proposer des formations onéreuses et non habilitées", ainsi que "le respect des procédures de demande d'ouverture de formation", faisant valoir que "lorsqu'il s'agit des professions de santé, ces prérequis sont particulièrement indispensables".

"Notre souhait est de lutter contre la désertification médicale, de lutter contre le manque de praticiens dans certaines zones en France, ce n'est pas de nuire aux professionnels mais au contraire de les renforcer", a affirmé à l'AFP Bruno Ravaz, vice-président du centre universitaire Fernando-Pessoa France.

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