Les citoyens roumains et bulgares peuvent-ils travailler librement en France ?

Permettre aux citoyens roumains et bulgares de travailler comme les autres ressortissants de l’union européenne, c'est la proposition d'Aline Archimbaudla, Sénatrice Europe Ecologie, dans un texte présenté au Sénat à la fin du mois de juin.

La Roumanie et la Bulgarie font partie de l’union européenne mais sont toujours soumises à des "mesures transitoires" qui limitent l’accès de leurs ressortissants au marché du travail. Le gouvernement a le pouvoir de demander à l’Europe de lever ces mesures. C’est le but de la résolution de la sénatrice Aline Archimbaud. Cette résolution est appuyée par de nombreuses associations qui tirent la sonnette d’alarme, faute d'accès à un emploi ces populations se précarisent et vivent parfois dans des conditions très difficiles comme l’ont constaté Alexandra Marie et Mathieu Caillaud à Noisy le Grand en Seine-Saint-Denis.

• Les "mesures transitoires" : La France exige que les travailleurs bulgares et roumains disposent d'un permis de travail, mais a mis en place une procédure simplifiée pour 150 métiers, pour lesquels un permis de travail est délivré quelle que soit la situation sur le marché de l'emploi. Ces ressortissants doivent donc avoir la garantie d'avoir un poste à leur arrivée dans l'hexagone. Une condition plus facile à respecter pour les classes aisées que les couches défavorisées.
• La Bulgarie et la Roumanie sont les deux derniers pays à avoir intégré l’UE en 2007. Ils sont encore concernés par ce dispositif, qui peut courir jusqu'au 31 décembre 2013. La France n’est pas la seule à maintenir ces règles. L’Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique sont dans la même situation.