Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a déclaré jeudi après midi au Sénat que le gouvernement "n'accepte pas" le plan de restructuration présenté par le groupe automobile PSA Peugeot Citroën, qui prévoit 8.000 suppressions de postes et la fermeture du site d'Aulnay.
"Nous n'acceptons pas en l'état le plan" dévoilé par le premier constructeur automobile français, jeudi lors d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire, a déclaré M. Montebourg, sans préciser les moyens de pression que le gouvernement pourrait faire jouer sur le groupe privé.
"La direction a annoncé que non seulement les structures du groupe seraient affectées, 3.500 salariés, mais également" que le site d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) "serait fermé en 2014" et "1.400 salariés du site de Rennes" seraient touchés, a rappelé le ministre.
Ce dernier a nommé un expert, Emmanuel Sartorius, qui doit examiner la situation financière du groupe privé et déterminer si les mesures annoncées par PSA "sont nécessaires et proportionnées aux difficultés alléguées", selon sa lettre de mission.
"Nous allons demander à PSA d'abord de justifier la situation qui est celle-ci et ensuite d'ouvrir un dialogue social que le Premier ministre a exigé comme étant exemplaire", a poursuivi M. Montebourg. "Nous demandons à PSA d'examiner loyalement toutes les autres solutions que celles qu'il a réservées à plusieurs sites de France et notamment à ces milliers de salariés concernés", a-t-il insisté.
M. Sartorius devra présenter son diagnostic avant fin juillet, selon la lettre de mission. Il "devra rendre ses conclusions définitives sur les mesures de redressement ainsi que sur la stratégie du groupe PSA de moyen et long terme avant le 20 septembre".
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