La situation de PSA continue d'inquiéter très fortement le gouvernement. Mercredi soir, Arnaud Montebourg souhaite s'entretenir avec Philippe Varin, le patron de PSA Peugeot Citröen, en raison de l'annonce d'un plan social de 8 000 emplois.
"Je mesure l'émotion que provoque ces mesures" avait déclaré Philippe Varin le 12 juillet dernier. Il était sans doute loin de s'imaginer le choc qu'allait provoquer l'annonce du plan social entraînant la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois ainsi que la suppression de 8000 postes dans toute la France. Depuis l'annonce, le gouvernement Ayrault a beaucoup de mal à avaler la pillule. Pourtant le groupe PSA assume son choix et ne change en aucun cas de direction. Philippe Varin assure avoir examiné "toutes les alternatives" à la fermeture du site d'Aulnay sans trouver de meilleure soulution.
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, n'y est pas allé de main morte à l'égard du constructeur français. "Nous n'allons pas rester à se contenter des allégations de la direction de Peugeot. Le débat ne fait que commencer" a-t-il déclaré sur les ondes de France Inter en soulignant l'aide publique dont bénéficie le groupe français.
Le ministre a d'ores et déjà nommé un expert, Emmanuel Sartorius, chargé d'examiner la situation financière du groupe privé et déterminer si les mesures annoncées par PSA "sont nécessaires et proportionnées aux difficultés alléguées", selon sa lettre de mission. Mercredi soir, aux alentours de 18h30, Philippe Varin se rendra à Bercy pour s'entretenir avec le ministre Arnaud Montebourg. Ce dernier, bien décidé à remettre en cause la stratégie du géant automobile, veut "savoir ce qu'il veut faire" dans ce groupe qui est un "symbole national".