C’est désormais possible grâce à l’application et au site « Food reporter ». Le principe est simple et a déjà séduit des milliers de gourmands.
Ils dégainent leurs portables avant leurs fourchettes pour prendre en photo le plat qu’ils vont déguster et dans la foulée envoient la photo sur l’application « Food reporter ». Le restaurant est localisé, le plat identifié et la critique arrive après la dégustation.
A l’origine, ce n’était qu’une simple page facebook baptisée « j’aime prendre en photo ce que je mange » qui avait séduit en moins de deux semaines plus d’un millier de personnes. Les fondateurs ont donc décidé de créer leur propre réseau social disponible sur le site www.foodreporter.fr et l’application pour smartphone dotée d’un système de géolocalisation.
On peut faire une recherche par ville et par plat et choisir son restaurant en fonction des commentaires et des « miams » et des étoiles attribués. C’est devenu un reflexe pour certains consommateurs qui choisissent leurs lieux de restauration en fonction de cette communauté de critiques culinaires amateurs.
Depuis son lancement en mars 2011, plus de 100.000 internautes ont immortalisé leur repas sur la toile. Chaque jour plus de 1000 photos sont postées avec un pic aux heures de repas où les photos arrivent toutes les 2 à 3 secondes.
Des critiques amateurs pas forcément appréciés des chefs :
L’apparition de ces critiques n’est pas du goût de tous les chefs cuisiniers qui regrettent le côté amateur des critiques et des photos qui ne mettent pas toujours leur plat en valeur.
Olivier Mille, chef du restaurant "Fleur de Sel" à la Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine) "s'amuse" que ses plats soient vus à l'autre bout du monde mais "déplore" les critiques incendiaires."Quand on cuisine, on met beaucoup d'amour pour satisfaire les clients. Alors, si on s'amuse à massacrer mon travail sur Internet, ça me dérange!", lance-t-il.
Face à cette nouvelle tendance, les éditeurs de guides gastronomiques sont tentés de réagir: Le guide Michelin a lancé une application mobile, tout comme Gault et Millau qui a ajouté des flashcodes à ses éditions papiers. La marque lancera également à la rentrée un site plus interactif où les internautes pourront poster leurs commentaires sur les établissements visités.
