PSA Peugeot Citroën a a annoncé ce mercredi 25 juillet une perte nette de 819 millions d'euros et a chiffré mercredi à 1,5 milliard d'euros les mesures qu'il veut appliquer d'ici 2015 pour redresser la barre.
Le constructeur automobile français avait dégagé un bénéfice net semestriel de 806 millions d'euros en 2011. La perte essuyée cette année est bien plus importante qu'anticipée par les analystes, ceux interrogés par DowJones Newswires tablaient sur 209 millions. Cette perte s'explique principalement par la contre-performance de sa branche auto, la plus importante, en Europe et l'arrêt de ses activités en Iran. Le résultat opérationnel courant du groupe ressort tout juste à l'équilibre (4 millions d'euros, contre 1,16 milliard un an plus tôt) à cause d'une perte opérationnelle courante de la division auto de 662 millions. Ses autres activités (équipementier Faurecia, logistique avec Gefco et Banque PSA Finance) sont restées dans le vert.
Le chiffre d'affaires total a reculé de 5,1% à 29,6 milliards d'euros.
"Le groupe traverse des moments difficiles", constate le président du directoire Philippe Varin, cité dans le communiqué. Par conséquent, le plan d'économies et de cessions d'actifs en cours, pour un milliard d'euros, est insuffisant, selon PSA. Il prévoit un nouveau plan à l'horizon 2015 qui doit permettre "de dégager un flux de trésorerie opérationnel à l'équilibre à fin 2014". Il comprend la suppression prévue de 8.000 postes en France et la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) qui seront discutées lors d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire à 09H00. PSA en chiffre l'impact à 600 millions d'euros.
Le gouvernement socialiste, qui présente mercredi son plan de soutien à la filière, juge ce plan inacceptable en l'état. A cela s'ajoutent une réduction des coûts de développement (Capex) de 550 millions d'euros, plus une optimisation des coûts de production de 350 millions.PSA, qui brûle actuellement 200 millions d'euros de liquidités par mois, espère réduire par deux ce rythme en 2013. "Nous prévoyons de stabiliser notre dette nette au niveau de juin 2012" à la fin de cette année, a précisé Jean-Baptiste de Chatillon, directeur financier, lors d'un point téléphonique. Par ailleurs, "nous sommes sur une sécurité financière accrue à fin juin 2012 par rapport à celle à fin juin de l'année dernière", a-t-il assuré, avec "une sécurité financière supérieure à 12 milliards d'euros".