Alors que les soldes se terminent mardi l’heure est au bilan pour les commerçants et les soldes d’été n’ont pas été à la hauteur de leurs espérances.
En raison du mauvais temps qui sévissait en Ile-de-France depuis le début de l’été, les stocks étaient importants et les commerçants misaient beaucoup sur les soldes pour écouler leurs invendus.
Selon une enquête publiée par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, près d’un commerçant sur deux n'est pas satisfait par le bilan des soldes. Pour 70% des commerçants interrogés, la hausse du chiffre d'affaires observée pendant les soldes ne dépasse pas 20% de plus qu'un mois normal, et le panier moyen dépensé par les clients apparaît comme de plus en plus contraint, avec 42% des commerçants estimant qu'il est en baisse.
Les commerçants semblent s'être résignés face aux difficultés actuelles, surtout après une saison printemps 2012 particulièrement décevante, sous l'effet de la conjoncture économique dégradée, de la météo maussade et de la tenue des élections présidentielle et législatives. Comme le confirme ce commerçant parisien, « le bilan des soldes d'été est globalement satisfaisant mais un ralentissement est à souligner quand même : les gens ne dépensent plus autant qu'avant ».
Malgré leurs fermetures nocturnes, les grands magasins parisiens s’en sortent mieux avec un chiffre d’affaires en hausse de plus de 10% grâce aux remises sur les grandes marques et l’affluence des touristes.
Plus d’acheteurs derrière leurs écrans que dans les magasins.
Durant la quinzaine qui a précédé les soldes, pratiquement la moitié des commerçants ont réservé des promotions ou des ventes privées à leur clientèle fidèle. Ce phénomène ne se tarit pas, et devrait se renforcer dans les années à venir.
54 % des commerçants pensent qu'internet constitue une sérieuse concurrence à leur activité pendant les soldes. D'autres sont extrêmement remontés contre ces opérations : « on peut parler d'une concurrence déloyale ; la réglementation sur internet est trop vague, l'encadrement n'est pas le même qu'en magasin ».
Autre concurrence « déloyale » pointée du doigt par les commerçants indépendants : les soldes flottants qu’ils subissent ne disposant pas d’autant de flexibilité en main d’œuvre que les grandes enseignes. La ministre du Commerce Sylvia Pinel devrait décider à la rentrée du prolongement ou non de ces deux semaines de soldes dont la date est choisie par les vendeurs.
