Après un mois de vacances et une semaine de chômage partiel, les ouvriers PSA d'Aulnay ont repris mardi le chemin de l'usine, déterminés à se battre mais "sans illusions" sur leur avenir.
Un climat lourd pour une rentrée pleine d'incertitudes. Les bus spéciaux et les voitures particulières ont commencé à affluer vers 06H00 de toute l'Ile-de-France sur l'immense parking de l'usine qui emploie quelque 3.000 salariés. Avant de passer les portiques et de "badger", beaucoup ne cachaient pas leur inquiétude en cette journée de reprise du travail. "On revient travailler parce qu'on n'a pas le choix. Mais le cœur n'y est pas", explique Michel Giancatarina, 57 ans, employé à l'usine d'Aulnay-sous-Bois depuis l'âge de 20 ans. "Honnêtement, on est sans illusions sur la fermeture de l'usine. La question, c'est surtout ce qu'on va devenir après. Pas trop pour moi, parce que je suis près de la retraite. Mais surtout pour les collègues de 40 à 50 ans. Ca va être dur pour eux de se recaser", explique-t-il.Un reportage de Carla Carrasqueira avec Pierre Lassus
PSA Peugeot Citroën, premier constructeur automobile français, a annoncé en juillet la suppression de 8.000 postes et la fermeture à l'horizon 2014 de son usine d'assemblage d'Aulnay-sous-Bois.
Un appel à la mobilisation des salariés a été lancé par la CGT. Les représentants CGT de PSA Peugeot-Citroën ont appelé, tous les salariés et syndicats du groupe à manifester au Salon de l'Automobile le 9 octobre, contre la suppression de 8.000 postes, a annoncé Jean-Pierre Mercier, délégué CGT d'Aulnay.