"On n'est pas sur la fermeture de l'Hôtel-Dieu mais sur un nouvel Hôtel-Dieu" a prévenu la directrice de l'AP-HP en dévoilant son projet sur l'avenir de l'hôpital qui doit être finalisé en fin d'année.
L'Hôtel-Dieu, le plus ancien hôpital de Paris, situé sur l'île de la Cité au cœur de la capitale, pourrait complètement changer de visage dans les années à venir, devenant un centre de recherche et d'enseignement, privé de lits d'hospitalisation, c'est en tout cas le projet de la direction présenté par Mireille Faugère la directrice de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris).
Le dossier n'est pas encore bouclé. Syndicalistes, usagers et personnels ont manifesté jeudi dernier devant l'établissement à l'appel de la CGT, redoutant la fermeture des urgences, prélude, selon eux, à une fermeture pure et simple du site qui dispose de 257 lits et qui emploie 1.507 ETP (équivalents temps plein).
Nouvelle mobilisation ce mercredi des personnels de l'Hôtel Dieu. Un rassemblement était organisé à 13 heures devant l’hôpital. Gérald Kierzek, médecin urgentiste, nous livre sa réaction sur cette restructuration et annonce une rencontre avec la ministre de la Santé Marisol Touraine ce jeudi après-midi.
Une vaste restructuration a déjà entraîné le transfert de plusieurs services vers l'hôpital Cochin, en raison des coûts trop importants - de l'ordre de 230 à 250 millions d'euros - qu'engendrerait une rénovation de ce site ancien. L'objectif du nouveau projet, évalué à 150 millions d'euros, est de donner naissance à un "hôpital universitaire de santé publique" à l'horizon 2016, selon un calendrier provisoire, a précisé Mme Faugère.