Mardi 18 septembre, Nathlie Kosciusko-Morizet a jeté l'éponge pour la présidence de l'UMP. Elle n'a pas obtenu le nombre de parrainages nécessaires, mais prend date pour l'avenir.
"Ca sera beaucoup moins amusant sans nous", plaisante Nathalie Kosciusko-Morizet au moment de remettre ses parrainages au siège de l'UMP. Des membres de son équipe apportent une dizaine de cartons. Mais cela n'est pas suffisant. Elle n'a pas les 8000 soutiens nécessaires pour avoir le droit de concourir à l'élection de la présidence de l'UMP.
Il y en un peu plus de 7000. "A quelques jours près, ça passait", regrette la députée de l'Essonne.
Devant les journalistes, elle ouvre quelques liasses, notamment celle de sa 4 ème circonscription de l'Essonne, un peu plus remplie que les autres. "Dans mes parrainages, il y a une surreprésentation des jeunes actifs de moins de 40 ans, des femmes et des habitants des grands centres urbains", explique-t-elle.
Elle veut y voir un encouragement et considère que cette candidature, même avortée, pose la première pierre de son territoire au sein de l'UMP. "Pour moi,c'est un trésor", commente NKM en montrant les cartons. "Ce sont des gens qui se sont bougés de manière très personnelle.Ce ne sont pas des cartes qui ont été faites par les fédérations. Je vais tous leur écrire, leur proposer de continuer ensemble. Bref, c'est le début de quelquechose", poursuit-elle avec un large sourire.
Car pour l'instant pas question pour la maire de Longjumeau de prendre parti pour Jean-François Copé ou François Fillon. "Un effet testostérone qui stérilise le débat", a-t-elle ironisé ce matin sur Europe1. "C'est un trait d'humour. Vous voyez ce que je veux dire. Un débat c'est mieux quand on est plusieurs. C'est mieux quand il y a de la diversité. C'est mieux quand il y a des idées. Sinon, si c'est un duel près personnalisé. Ce n'est pas ce qu'attendent les militants, ni ce qui profite à notre parti", explique NKM.
Mais en bonne politique, elle ne ferme pas la porte à un éventuel soutien ou ralliement dans l'avenir. "Si le débat revient sur les idées, je serai peut-être amenée à prononcer une préférence. Mais, aujourd'hui c'est un débat de petites phrases", conclut la député de l'Essonne.