La surveillance policière était renforcée lundi matin devant la synagogue d'Argenteuil (Val-d'Oise), visée par des tirs à blanc samedi soir, les fidèles se disant "satisfaits" de cette mesure.
Devant le bâtiment blanc d'un étage aux grilles et volets fermés, équipé de caméras de vidéosurveillance, des policiers effectuaient des rondes régulières, à pied ou en voiture. Deux policiers en civil procédaient à une enquête de voisinage aux abords du lieu de culte. "Cette présence est rassurante. Ca va décourager ceux qui pourraient vouloir commettre des agressions", estime Roger Touati, membre de la communauté juive d'Argenteuil. Un sentiment partagé par deux fidèles "satisfaits" du dispositif. Selon une source policière, le renforcement de la protection des lieux de culte juifs, annoncé dimanche par François Hollande, s'est traduit à Argenteuil par "une accentuation du nombre de rondes" et la mobilisation de policiers "en point fixe" lors des offices, notamment durant les fêtes religieuses.
La synagogue d'Argenteuil a été la cible samedi vers 19h15 de tirs à blanc, provenant d'une voiture qui a ralenti à l'approche de l'édifice avant d'accélérer et de prendre la fuite. Des douilles ont été retrouvées sur les lieux mais pas d'impacts de balle. D'après une source proche du dossier, cette attaque pourrait avoir eu lieu "en réaction" à l'arrestation de douze islamistes présumés samedi dans le cadre de l'enquête sur une attaque à la grenade qui avait visé le 19 septembre une épicerie casher de Sarcelles, également dans le Val-d'Oise.
Quinze sites concernés dans le Val d'Oise
Dans ce département de la banlieue nord de Paris, où vivent de nombreuses communautés religieuses, le dispositif de surveillance a été renforcé "devant tous les lieux de cultes de la communauté juive", a précisé Gilles Prieto, directeur de cabinet du préfet du Val-d'Oise. "Nous avons demandé et obtenu des forces mobiles supplémentaires", a-t-il ajouté,
en précisant qu'une quinzaine de sites étaient concernés. Selon une source proche du dossier, les auteurs des tirs à blanc étaient toujours recherchés lundi matin.
A Nantes, le Consistoire était protégé par un véhicule de police, garé devant, avec trois policiers à l'intérieur. En revanche, à Rennes, pas de mesure particulière devant le centre Edmond J. Safra, qui abrite, au coeur d'un quartier résidentiel, la synagogue et le siège des associations cultuelle et culturelle de Bretagne.
A Nantes, le Consistoire était protégé par un véhicule de police, garé devant, avec trois policiers à l'intérieur. En revanche, à Rennes, pas de mesure particulière devant le centre Edmond J. Safra, qui abrite, au coeur d'un quartier résidentiel, la synagogue et le siège des associations cultuelle et culturelle de Bretagne.