Le président de l'Union des démocrates et indépendant (UDI) Jean-Louis Borloo n'a pas exclu mardi de faire acte de candidature à Paris en 2014, tout en rappelant que son parti restait sa priorité et qu'il verrait s'il pouvait mener les deux de front
"L'UDI, c'est ce qui va sauver notre pays. Je pense que cette France généreuse et ouverte, elle existe et est indispensable, sinon cela va mal se terminer. Et j'ai dit à mes amis: OK je m'en occupe", a déclaré le patron des Radicaux dans l'émission "Preuves par 3/Public Sénat/AFP.
"Alors après, il y aura les municipales à Toulouse, à Caen, à Angers, à Paris et, on bâtira des listes", a-t-il ajouté en réponse à une question sur un appel
du sénateur UMP Pierre Charon à sa candidature dans la capitale.
"Alors, est-ce-que moi, j'ai la capacité ? Je ne sais pas si je peux distraire suffisamment de temps de l'UDI pour cela", a-t-il dit sans en exclure pour la première fois l'hypothèse.
"J'en aurai l'intuition, la conviction dans deux mois, trois mois", a-t-il précisé tout en cadrant les limites de son engagement: "pour moi l'UDI, c'est très important. Il ne s'agit pas de l'aventure d'un homme à Paris, il s'agit d'un mouvement politique global", a-t-il affirmé avant de détailler son intérêt pour le projet parisien.
"Je pense effectivement que Paris est resté sur son périphérique, qu'il faut une communauté urbaine. Bon, c'était une +une sleeping beauty+ (une belle endormie) avec sa plage... mais on peut franchement faire mieux", a-t-il expliqué avant de réaffirmer que l'avenir de l'UDI était pour lui "prioritaire".
"Paris est l'un des objectifs clairs que nous avons, mais comme tout le grand ouest, le sud ouest, parce que c'est pas l'UMP qui va pouvoir gagner", a-t-il déclaré.
Interrogé sur l'éventuelle candidature de François Fillon dans la capitale, Jean-Louis Borloo a répondu: "je crois qu'il avait dit cela pour venir dans le 7e arrondissement mais maintenant qu'il est dans le 7e, je ne sais pas ce qu'il décidera".
Pour le leader radical, le fait que des élus UMP soient prêts à se ranger derrière sa candidature à Paris prouve simplement "que l'UDI est importante dans le pays". "Parce que cela est aussi vrai dans la moitié ou les deux tiers du territoire national", a-t-il assuré.
"A peu près partout, on a besoin que ce soit l'UDI qui tire les listes. Et pour les européennes, tout le monde a bien compris qui serait en tête, c'est évidemment nous", a-t-il lancé en dévoilant ainsi ses ambitions pour 2014