Direction, pouvoirs publics et syndicats se sont rencontrés à Bobigny. La direction espèrent créer plus de 1000 emplois sur le site d'Aulnay-sous-Bois. Les syndicats souhaitent obtenir des garanties.
Pouvoirs publics, syndicats et direction ont participé jeudi matin à une réunion tripartite à la préfecture de Bobigny pour évoquer l'avenir de cette usine automobile, qui doit être fermée en 2014 et qui est l'un des plus gros employeurs de Seine-Saint-Denis avec 3.000 salariés.
Plus d'un millier d'emplois sont assurés sur le site, après la fermeture, a affirmé M. Martin, le directeur industriel de PSA.. " Ces postes doivent être créés avec l'implantation d'activités du groupe PSA autres que l'assemblage de véhicules, comme des succursales Peugeot et Citroën mais aussi avec l'arrivée de nouvelles entreprises." Gefco, filiale de transport et de logistique de PSA a été citée.
Parmi les sociétés extérieures ont été citées, ID Logistics avec 600 emplois, Galloo, spécialiste du retraitement de matières plastiques et de métaux mais aussi la RATP ou la SNCF...
PSA a aussi prévu de reclasser 1.500 salariés sur son site de Poissy (Yvelines).
Des pistes de reclassement dans d'autres entreprises pour le personnel d'Aulnay sont également suivies.
De leur côté les syndicats restent sceptiques.
"On n'a eu que des effets d'annonce", a réagi Jean-Pierre Mercier (CGT). "Nous ne voulons pas de reclassement bidon où au bout de deux ans les salariés se retrouvent le bec dans l'eau, comme les Moulinex ou Conti. Nous voulons que l'usine d'Aulnay continue à produire la C3 au moins jusqu'en 2016, le temps qu'une solution ait été trouvée pour chacun" des quelque 3.000 CDI du site.
Pour Larbi Erraai (CFDT), la réunion menée sous la houlette du préfet de région Daniel Canepa, n'a permis d'"avancer sur rien". "Nous avons présenté nos revendications (formation, garanties des emplois proposés par les entreprises qui s'implanteront à Aulnay, garantie d'une clause de retour et de reprise par PSA), mais la direction ne voulait parler que de la revitalisation".
Une autre tripartite décentralisée est prévue vendredi à Rennes, second site le plus touché par la restructuration.
Une réunion au niveau national, sous la houlette du ministre du Redressement productif Arnaud Monteboug, doit ensuite se tenir début décembre alors que direction et organisations syndicales ont entamé des négociations sur le plan social.
A voir également: manifestation des salariés à Bobigny jeudi 8 novembre 2012.
Voir le reportage d'Alexandra Marie et Pierre Lassus.