Francois Fillon doit-il dévoiler rapidement ses intentions pour la mairie de Paris ?

Lundi, François Fillon a tenu à Paris le dernier grand meeting de sa campagne pour la présidence de l'UMP. Il a prononcé quelques phrases énigmatiques sur ses intentions pour la mairie de Paris. Décryptage.

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François Fillon ne s'en souvient sans doute pas. Mais Philippe Seguin, dont il fut proche, tint son grand meeting de la campagne des municipales à Paris en 2001 au Palais des Congrès. On y jouait alors la comédie musicale "Roméo et Juliette".

Hier soir, 11 ans après dans la même salle, tout n'était pas qu'amour. Jusqu'au 18 novembre, à l'UMP, on rejoue la querelle des Montaigu et des Capulet. Mais, face à 4000 militants dont beaucoup sont des militants parisiens, François Fillon ne pouvait pas ne pas dire un mot de la capitale.

"Paris n’a pas vocation à rester éternellement dans le giron d’une gauche qui a une vision étriquée et bucolique de notre capitale", déclare-t-il à la tribune. Jean-François Copé a tenu des propos similaires lors de son meeting jeudi dernier dans le VIII ème arrondissement. Rien de bouleversant. A chaque déplacement, les deux candidats à la présidence de l'UMP évoquent les élections du cru et appellent à la reconquête des territoires.

Mais dans le cas de François Fillon, potentiel candidat à la mairie de Paris, ces phrases "toute faite" de mobilisation militante méritent d'être étudiées de plus près. Donne t-il des indications plus ou moins subliminales sur ses intentions pour les municipales de 2014 ?

"Les municipales seront notre premier rendez-vous électoral.Je mettrai toutes mes forces dans la bataille et serai aux côtés de tous les candidats qui porteront nos couleurs", proclame-t-il dans un premier temps. Cela ne semble guère compatible avec une candidature à la mairie de Paris, campagne difficile qui ne lui laisserait guère le temps de sillonner la France. D'ailleurs, les élus parisiens semblent préparer leurs troupes à ce renoncement. "A la place qui sera la sienne, François Fillon ne se désinteressera pas de la reconquête de Paris", explique Philippe Goujon, président de la fédération UMP de la capitale. On a connu plus affirmé comme engagement. La messe est dite.

Mais voilà, quelques minutes plus tard, François Fillon relance la machine à exégèse. "Je suis fier de la confiance des parisiens après avoir donné 30 ans de ma vie publique à la Sarthe et j'entends, avec vous, m'engager puissamment pour la reconquête de la capitale", proclame t-il. Puissamment. Tout est dans l'adverbe. Et si finalement, il était candidat à la mairie de Paris ? Dans un scénario ou perdant l'élection de l'UMP, il considérerait que le combat parisien même très difficile lui permettrait de se faire aimer des militants. Bref, l'heure n'est pas encore à fermer toutes les options, même les plus improbables..

Mais il devra un jour sortir du flou. Quand ? Certains de ses partisans à Paris évoquent le mois de janvier. "Il le dira le moment venu", pour Philippe Goujon. "Soyez patients, le plaisir est dans l'attente", plaisante Vincent Roger, conseiller de Paris, proche de l'ancien ministre. Toutefois, certains de ses partisans souhaiteraient un autre calendrier, tel Bernard Debré. "François Fillon doit dire ses intentions pour Paris dans les jours qui suivent l'élection de l'UMP. C'est indispensable. Je le lui ait dit. Beaucoup d'entre nous aimerait qu'il soit candidat. Il faut le dire le plus tôt possible pour qu'on puisse se mettre en ordre de marche", explique le député de Paris

Car dans l'autre camp UMP, Pierre Charon ou Claude Goasguen veulent lancer très vite un appel à la candidature Borloo pour la mairie de Paris. "Si Fillon ne veut pas y aller", s'empressent-ils de préciser suggérant que le député de Paris aurait peur. Un piège pour l'entourage de Jean-Louis Borloo, comme Yves Jégo qui craint que l'UMP ne règle ses comptes sur le dos de son candidat. Néanmoins, Jean-Louis Borloo tâte le terrain auprès des élus parisiens, de l'UMP comme de son parti (primaires, accord électoral avec l'UDI etc etc). Mais il n' a pas forcément tout son temps. Surtout s'il refuse cette proposition. Car alors, si la rumeur s'étale sur plusieurs semaines, on dira une nouvelle fois qu'il est vélléitaire et qu'il abandonne en cours de route.

"Nous on s'en fout. C'est le problème de Borloo, pas le nôtre", commente un filloniste de la capitale.



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