Le pass navigo à tarif unique était annoncé pour 2013. Son financement est aujourd'hui remis en cause au Conseil régional d'Ile-de-France par la droite et le centre droit. Passe d'armes régionales autour du Pass Navigo.
Les incertitudes de financement pour mettre en oeuvre en 2013 le Pass Navigo à tarif unique dans les transports d'Ile-de-France alimentent une passe d'arme entre le porteur du projet (EELV) et ses opposants du centre et de la droite. (opposants de l'UDI et de l'UMP).
Cette mesure avait fait l'objet d'un accord entre le PS et son principal allié à la Région, le groupe EELV, l'an passé, à l'arraché juste avant le vote du budget. Elle avait été toutefois conditionnée à une hausse de recettes du versement transport (VT) auquel les entreprises sont assujetties. Or le VT n'a été augmenté que de 0,1% par les députés, insuffisamment pour le financer.
Jean-Paul Huchon, le président du Conseil régional d'Ile-de-France a reconnu que la mise en place de ce pass unique en 2013 est incertaine, faute d'avoir une augmentation suffisante du VT pour le financer.
"L'ensemble de la gauche a fait cette promesse aux habitants de l'Ile-de-France, et notamment à ceux de grande couronne qui payent plus cher. Maintenant qu'elle a tous les pouvoirs, les habitants ne comprendraient pas que cette promesse ne soit pas tenue", a déclaré Mounir Satouri, président du groupe EELV au Conseil régional dans un communiqué.
Chef de file de l'UMP à la région, Valérie Pécresse a estimé que "les promesses démagogiques ont fait long feu!" "Jean-Paul Huchon et les Verts n'ont pas les moyens de financer leur accord électoral", a souligné la députée des Yvelines lors d'une conférence de presse, qui "craint" d'assister lors du débat budgétaire de décembre à "un formidable chantage".
De son côté, l'UDI a raillé, dans un communiqué, "encore un promesse non tenue!". Pour Laurent Lafon, maire de Vincennes et président du groupe, "nous avons toujours indiqué que cette mesure n'est pas envisageable, faute de moyens".
"La région et le Stif ne parviennent déjà pas à investir suffisamment dans le matériel roulant, comment pourraient ils financer un tarif unique, sous peine d'alourdir de manière conséquente, en période de crise économique, les charges des entreprises,par une hausse du VT ?", s'est interrogé le maire de Vincennes.