L'Île-de-France, qui capitalise sur le tourisme de loisirs et celui d'affaires, va devoir se battre pour rester la première destination touristique mondiale car la concurrence se renforce et certaines infrastructures pêchent, prévient une étude parue mercredi
Paris et sa région "disposent d'un potentiel touristique unique au monde", avec des musées et des sites culturels parmi les plus visités sur la planète (Tour Eiffel, Musée du Louvre, Musée d'Orsay, Centre Pompidou, Notre-Dame, Château de Versailles, Disneyland Paris...).
"Néanmoins, l'Île-de-France est désormais en concurrence avec des destinations du Sud-Est asiatique, du Moyen-Orient, de l'Amérique du Sud et de l'Afrique", souligne cette étude du Centre régional d'observation du commerce, de l'industrie et des services (Crocis), qui dépend de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP).
Sur les Champs-Elysées, où circulent 100 millions de personnes par an, les Chinois sont aujourd'hui les premiers acheteurs, devant les Japonais et les Américains, selon des chiffres du leader de la détaxe Global Blue.
Le panier moyen des dépenses en détaxe sur les Champs-Elysées est de 1.160 euros par jour et par enseigne (contre 950 euros en 2007), mais il grimpe cette année à 1.700 euros pour les Chinois, a indiqué Global Blue à l'AFP mercredi (cumul sur les neuf premiers mois).
L'Île-de-France doit s'engager pour continuer à accueillir "des expositions culturelles majeures, des expositions universelles et internationales spécialisées, ou encore de grands évènements sportifs", prône le Crocis, en rappelant que les JO de Londres ont dopé le PIB britannique ou que l'exposition Monet au Grand Palais avait attiré 913.000 visiteurs fin 2010-début 2011.
La région a la chance rare, comme Barcelone, de pouvoir attirer à la fois des touristes de loisirs et d'affaires, mais sur le front des congrès et des salons "rien n'est définitivement acquis", relève le Crocis.