Au Web'12, on s'intéresse aux nouveautés, aux moyens de stockage virtuels, à la multiplication des objets connectés. Mais il faut aussi parfois revenir sur terre et parler sécurité !
A l'heure où tout est volatile, les données personnelles, les vidéos, les images, les correspondances, les paiements... Comment les particuliers et les entreprises peuvent-ils se protéger, ou garantir des droits fondamentaux : le droit à l'image, à la confidentialité ? Comment sécuriser le "cloud" ? Les données de son smartphone ? C'est tout l'enjeu actuel, pour une partie des entreprises et start-up présentes au Web'12.
En première ligne, les groupes comme Paypal, qui sécurisent les paiements. Cette entreprise compte 117 millions de clients. Le développement de l'usage des smartphones pour des transactions l'a contrainte à revoir ses protocoles de sécurité, comme l'explique Gimena Diaz, directrice générale de Paypal France :
La sécurité des données, nouvel enjeu des entreprises
En matière d'internet, la vigilance doit être de tous les instants. Selon Symantec (fournisseur en antivirus), 61 % des sites malveillants sont des sites « normaux » qui ont été infectés. Quotidiennement, près de 10 000 sites web malveillants sont identifiés. On apprend aussi que de nombreux virus parviennent à attaquer des ordinateur parce qu'ils sont équipés de versions trop anciennes de leur système d'exploitation.
Nuage virtuel, base réelle
Mais les questions de sécurité sont également physiques. Le Cloud n'est pas seulement un nuage virtuel, les données qui voyagent sont stockées sur des serveurs implantés et cachés dans le monde entier. Les adresses sont secrètes, les protocoles de sécurité nombreux. Que se passerait-il, en effet, si des terroristes attaquaient un de ces sites, et récupéraient les données ? Même les institutions, les gouvernements, pourtant considérés comme étant intouchables, sont ciblés. On peut citer l'exemple de l'Elysée, qui aurait été hacké par des pirates américains.
Et le bug ?
L'internaute a tout intérêt à se tenir au courant de l'actualité au plus près de ses centres d'intérêts et usages, car les failles sont de tout ordre et peuvent survenir à tout moment. Ainsi, des experts en sécurité auraient découvert cet été une faille sur Twitter permettant de pirater un compte privé ayant autorisé les posts par SMS, en connaissant seulement le numéro de téléphone associé. Un problème corrigé depuis.
Liberté d'expression
Et puis parce que la sécurité sur internet est aussi mise à mal par les dictatures, des Etats, ONG et associations s'intéressent aussi à la question, à destination des journalistes ou dissidents. Ainsi, le Département d'Etat américain finance la réalisation d'une "valise internet", qui fait notamment office de borne wifi capable d'êtres relayée par les satellites. Ces valises sont également cryptées, pour éviter tout piratage de l'information.
De son côté Reporters Sans Frontières lance le site "we fight censoreship", destiné, notamment, à protéger l'anonymat des contributeurs à travers le monde.