Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a annoncé vendredi la fin de l'aide au retour offerte aux Roms qui acceptent de rentrer dans leur pays d'origine. Il considère ce dispositif inopérant.
Cette aide financière au retour volontaire dans leur pays d'origine s'élève à 300 euros par adulte et 100 euros par enfant mineur. Elle est versée aux étrangers ayant la nationalité d'un État membre de l'UE, comme les Roms, présents en France depuis plus de trois mois et en situation de grande précarité, qu'ils soient en situation irrégulière ou non.
L'an dernier, plus de 10.600 personnes en ont bénéficié, dont 2.000 enfants, selon l'Office français de l'immigration et de l'intégration.
Cette aide "crée un circuit entre la Roumanie et notre pays", a ajouté M. Valls, qui avait déjà dénoncé en septembre les "effets pervers" du dispositif, jugé coûteux et inopérant par de nombreux acteurs.
Selon les associations, la population rom en France --15 à 20.000 personnes-- reste constante car les expulsés reviennent systématiquement.