Depuis l'été dernier, les travailleurs frontaliers font face à des embouteillages colossaux matin, midi et soir. Quoi de mieux, pour se rendre compte de l'ampleur des bouchons, qu'une image vue du ciel ?
Sur le groupe Facebook Info trafic Haut-Doubs, au milieu des multiples plaintes des travailleurs frontaliers, une publication illustre la colère des usagers. Une vidéo de drone capture un bouchon de plusieurs kilomètres ce mardi 26 novembre, entre le pont du Daillard et la douane de Vallorbe. Un problème quotidien.
Les bouchons vus du ciel
Suite à un appel de Raphael Borne, créateur de la page Facebook, un usager a sorti son drone pour immortaliser la problématique que les frontaliers soulèvent depuis quelque temps. Cet habitant de La Ferrière sous Jougne n’est aujourd’hui plus concerné par les embouteillages, mais l’a été dans le passé, lorsqu’il habitait à Champagnole ou à Arc-sous-Cicon. Matin et soir, comme les frontaliers actuels, il était confronté à ces kilomètres de bouchons. Aujourd’hui, s’il s’implique, c’est qu’il trouve cela "bien" qu’il y ait des personnes "qui essayent de faire fluidifier le trafic". Sa volonté, mettre sa pierre à l’édifice pour "essayer d’aider".
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Les commentaires ne manquent pas sous la publication. "Le rendu est magnifique et on se rend compte de l’ampleur du problème", "Incroyable, ça fait peur...", "impressionnant"... Pendant que certains proposent le covoiturage, les moins frileux la moto, d'autres donnent des solutions aux pouvoirs publics. "En facilitant le retour à la fréquentation du train et d’autres transports en commun par tout les moyens ET également en favorisant le travail en France en offrant des conditions de travail et une rémunération dignes à tous les travailleurs de France", peut-on lire.
Des heures pour faire quelques kilomètres
Les difficultés de circulation ont débuté l’été dernier. En cause, les travaux à La Cluse-et-Mijoux. La RN 57, qui mène à la douane de Vallorbe pour rejoindre Orbe, Yverdon-les-Bains ou Lausanne, canalise un important trafic de frontaliers en provenance de Métabief, Pontarlier, et parfois même de Besançon. Au quotidien, c’est plus de 5 000 frontaliers qui passeraient par la douane de Vallorbe. Raphael Borne, lui-même frontalier, expliquait lors d’une interview, que les embouteillages avaient lieu entre 6 et 7 heures le matin, à une intensité moindre mais présents aussi aux alentours de 13h30 et le soir, de 16 heures à 18h30.
Mais après la colère, place à la volonté de faire changer les choses. Mickaël Schoepf, frontalier et confronté à la situation au quotidien, a lancé un appel pour "repenser les transports transfrontaliers du Haut-Doubs". Lors d’une précédente interview, il a confié être prêt à s’engager aux côtés des collectivités pour travailler ensemble sur des solutions réelles, durables, et adaptées à notre quotidien. Il propose notamment des axes d’amélioration concernant un meilleur accès au train ou des aires de covoiturage mieux placées.