Saint-Denis (93) : l'église Saint-Denys de l'Estrée occupée par des sans-papiers

70 sans-papiers occupent depuis 9h ce mercredi matin l'église Saint-Denys de l'Estrée à Saint-Denis (93). Leur revendication : obtenir leur régularisation et que tous les sans-papiers présents en France depuis 10 ans soient prioritaires.

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Les manifestants étaient pour certains munis d'effets personnels mais n'ont pas précisé combien de temps ils entendaient rester dans l'église Saint-Denys de l'Estrée, située au centre de la commune de Saint-Denis, en Seine Saint-Denis.
Le vicaire de la paroisse de l'Estrée, Thierry Geisler, qui "trouve leur démarche normale sur le fond", a dit cependant espérer "que ça ne va pas se transformer en une occupation de longue durée" car "d'un point de vue sanitaire on n'est pas armés pour les accueillir".

«Le mauvais traitement des sans-papiers»


Arrivés peu après 9h, les manifestants ont accroché une banderole "Non aux expulsions des sans-papiers", sur le parvis de l'édifice. "On dénonce le mauvais traitement des dossiers des sans-papiers: les durées d'attente des dossiers excessivement longues, la qualité d'accueil, les refus de dossiers", a dénoncé Hicham Hassanine, délégué de la Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers. 

Certains distribuaient des tracts dénonçant la circulaire Valls sur les nouveaux critères de régularisation. "Toutes les personnes qui ont moins de cinq ans de présence en France n'ont aucun droit. Pour les travailleurs sans papiers, cette circulaire demande huit fiches de paye sur les 24 derniers mois et un contrat de travail. Autrement dit elle reconnaît le travail clandestin", s'indigne Marguerite Rollinde, vice-présidente de l'association de soutien de la Coordination. 

Dans un communiqué, le maire de Saint-Denis, Didier Paillard (PCF), juge que la "régularisation des travailleurs et habitants sans papiers" serait "une mesure concrète et d'intérêt général pour les quartiers populaires". Le mouvement, soutenu également par de nombreuses associations et quelques partis politiques ainsi que l'église, ne devrait toutefois pas s'inscrire dans la durée. "Pour l'instant, c'est une occupation pour la journée. On les connaît bien, ils nous connaissent. Ca se fait dans le dialogue, avec la Coordination, d'autant plus que nous soutenons leur mouvement depuis longtemps", a expliqué le curé Jean Jannin, responsable de cinq paroisses de Saint-Denis et de l'Ile-Saint-Denis. "Nous ne comptons pas demander l'évacuation. Nous n'avons rien demandé ni à la préfeture, ni à la police", a-t-il précisé.
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