Environ 200 salariés du groupe pharmaceutique français Ipsen manifestaient mardi devant le siège social à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
pour le retrait d'un plan social prévoyant de 160 à 170 suppressions de postes.
"Ipsen t'es foutu, les salariés sont dans la rue", scandaient les manifestants réunis à l'appel de l'intersyndicale (Unsa/FO/CFDT/CFTC/CFE-CGC/CGT). Ils étaient environ 200, vêtus de chasubles fluorescents ou d'écharpes aux couleurs syndicales, réunis devant le siège social à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) pour réclamer le retrait d'un plan social prévoyant de 160 à 170 suppressions de postes dans sa branche médecine générale en France.
A la mi-décembre, la direction du groupe avait annoncé un projet de restructuration qui touche les visiteurs médicaux, dont la mission est de promouvoir les médicaments du groupe tels Smecta ou Tanakan chez les médecins généralistes. Les syndicats évoquent le chiffre de 170 licenciements, alors que la direction parle de 160 suppressions de postes. "On demande le retrait du plan de sauvegarde de l'emploi qui est injustifié. Les négociations ne sont pas satisfaisantes", a affirmé à l'AFP Sylvie Dumotier, déléguée syndicale centrale CFDT.
Selon la direction, la décision a été prise en raison d'un contexte économique "particulièrement dégradé" avec une baisse de 31% des ventes de médecine générale en France. Selon Didier Véron, porte-parole du groupe, la diminution du chiffre d'affaires s'explique par le "déremboursement de Tanakan en mars dernier", les "fortes baisses de prix" de trois autres médicaments (Adrovance, de Nisis et Nisisco) et la mise en place l'été dernier de la mesure Tiers payant contre générique".
L'explication passe mal du côté des syndicats. "Ipsen a de l'argent et dégage des millions de bénéfices", peste Sylvie Dumotier.
Groupe coté en bourse, Ipsen compte près de 2.000 employés en France sur 4.800 dans le monde.