VIDÉO - A l'occasion de ses voeux à la mairie de Meaux, Jean-François Copé a confié à France 3 Ile de France qu'il était partisan de primaires ouvertes pour désigner le candidat UMP aux municipales à Paris.
Direction collégiale ou non, Jean-François Copé est le chef. C'est le sens de l'interview donnée pour l'Express.fr aujourd'hui, quelques heures avant de présenter à la presse la nouvelle organisation du parti.
Et pour marquer son autorité, il s'empare d'un des dossiers prioritaires de l'UMP ces prochains mois: la préparation des municipales notamment à Paris.
Avril. C'est l'horizon que fixe le maire de Meaux pour organiser une primaire ouverte à la population parisienne qui désignera le candidat UMP dans la capitale. Il l'a confié à France 3 Ile de France, à l'occasion de ses voeux de maire.
>> Voir la déclaration de Jean-François Copé sur l'organisation de primaires à l'UMP pour les municipales de 2014 :
Il ne faut plus perdre de temps alors qu'Anne Hidalgo, candidate socialiste possible est en campagne depuis le mois de septembre. Impossible d'attendre le nouveau vote pour la présidence de l'UMP pour s'organiser en vue des municipales. Ce constat là est unanimement partagé. C'est le sens d'une tribune de "jeunes" élus fillonistes parue sur le pure player Atlantico jeudi dernier.
Dès le lendemain, des élus proches de Jean-François Copé envoyaient un communiqué à l'AFP réclamant des primaires ouvertes et rapidement.
Aujourd'hui, un de ces signataires, Pierre Charon, sénateur de Paris se félicite de la prise de position de Copé. "Les primaires ouvertes, c'est dans l'air du temps. Et aujourd'hui ça va faire sortir les candidats du bois. Et qui il y a dans le bois ? Des maires d'arrondissement, des personnes de qualité, et peut-être François Fillon ou Jean-Louis Borloo".
Une façon de mettre la pression sur le député de Paris qui n'a toujours pas dévoilé ses intentions pour la capitale, même si ses partisans dans la capitale montent au créneau cette semaine pour tenter de le convaincre.
Mais organiser des primaires ouvertes est-ce souhaitable quelques mois après le fiasco du vote pour la présidence de l'UMP ?
Pour Claude Goasguen, député UMP de Paris, "il serait préférable de se mettre d'accord avant sur un candidat, la primaire ne peut être qu'une ultime solution de recours".
Car au-delà des déchirements publics, pése le risque du ridicule. Une primaire ouverte à l'ensemble de la population doit donner un effet d'entraînement. "On peut avoir un effet inverse à celui recherché si on a une faible mobilisation", estime Vincent Roger. "En cette période de crise, je ne suis pas sûr que la principale préoccupation des parisiens soit de se déplacer un dimanche pour désigner un candidat à la candidature", juge ce conseiller UMP de Paris proche de François Fillon.
Il préconise un vote électronique pour les seuls militants. Une stratégie politique et économique. Car la question est aussi de savoir si l'UMP a les moyens financiers et logistiques d'organiser un tel scrutin (primaire ouverte au million d'électeurs parisiens) dès le printemps prochain.