Les réactions politiques à l'expérimentation d'une salle de shoot à Paris se multiplient depuis l'annonce de son autorisation par Matignon.

Jean-Marie Le Guen, Bertrand Delanoë, Jean-François Martins, Camille Bedin et Rachida Dati réagissent au feu vert de Matignon à l'expérimentation d'une salle de consommation de drogue à Paris

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Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris :
"La candidature de Paris pour accueillir ce type de structure s'inscrit au terme d'un long travail préparatoire et d'une
réflexion aboutie. Nous sommes prêts. Depuis plus de 3 ans, la Ville de Paris mène
une concertation avec les partenaires associatifs, institutionnels et la préfecture
de police. L'accord du Premier ministre valide à la fois la solidité de notre démarche
et, plus généralement, reconnaît notre engagement très fort dans le champ de la
prévention des conduites à risques et l'expérimentation de dispositifs sanitaires
et sociaux innovants. Les salles de consommation de drogue
à moindres risques répondent à un besoin de santé publique et de tranquillité publique.
Nous travaillerons de façon collective avec tous les acteurs de terrains et la
Mildt pour nous assurer que le projet réponde à tous les objectifs que nous nous
sommes fixés en termes sanitaire, social et de tranquillité publique" (communiqué).


Jean-François Martins, conseiller MoDem de Paris :
"Je tiens à rappeler que les toxicomanes, s'ils sont des délinquants, sont avant tout des personnes malades
et dépendantes et à ce titre il est de notre devoir de les prendre en charge afin
d'assurer un accompagnement social et médical qui seul pourra garantir leur guérison
et leur réinsertion. A ce titre, comme les expériences internationales nous l'ont
montré, ces lieux sont à la fois des occasions de reprendre contact avec des citoyens
parfois totalement marginalisés, de les réintégrer dans un parcours de soins et
de réinsertion sociale, et d'éviter des morts par overdose. Ainsi si, comme cela
a été annoncé, toutes les conditions de sécurité pour les riverains, et d'accompagnement
médical et social sont réunies, il n'y a aucune raison de s'opposer à cette expérimentation"
(communiqué).

Camille Bedin, secrétaire générale adjointe de l'UMP :
"Le gouvernement socialiste applique donc à la lettre la théorie du +mal par le mal+ en essayant de guérir
+l'héroïne par l'héroïne+. Encore une fois, la gauche caviar et cannabis ne gouverne
qu'au gré des lobbies. (...) La prévention et la sanction sont les meilleurs moyens
de lutter contre les drogues, non leur consommation! Le gouvernement devrait s'efforcer
d'un côté à mettre en place davantage de places en soins hospitaliers ou pré-hospitaliers
pour venir en aide aux toxicomanes ; et d'un autre côté, de revenir à une véritable
politique de lutte contre les trafiquants de drogues. Encore une fois, c'est un
terrible message de laxisme qui est envoyé vis-à-vis des trafiquants et de lâcheté
et d'irresponsabilité vis-à-vis des familles qui souffrent" (communiqué).

Bertrand Delanoe, maire de Paris
Je me réjouis de la décision du gouvernement, ce jour, donnant son accord pour engager les travaux de configuration d’une salle de consommation de drogue à moindres risques. L’engagement et l’expérience de la Ville de Paris en matière de prévention des toxicomanies, de prévention des conduites à risques et d’expérimentation de dispositifs sanitaires et sociaux innovants sont ici reconnus.
Alors que le Conseil de Paris s’est prononcé en faveur d’une expérimentation dans la capitale dès le 19 octobre 2010 et que de nombreux débats et retours d’expérimentation dans des pays étrangers ont permis de démontrer l’utilité de ces dispositifs tant sur le plan sanitaire que social, la décision de ce jour est un premier pas important pour permettre d’accompagner les personnes les plus vulnérables et de limiter les dangers sanitaires liés à la toxicomanie.
Si les conditions de cette expérimentation restent à préciser, en lien étroit avec la MILDT et les ministères de la Santé, de la Justice et de l’Intérieur, je souhaite que les travaux qui vont s’engager puissent permettre d’élaborer un projet sérieux, exigeant, à la hauteur de ses enjeux sanitaires, sociaux et de tranquillité publique. (communiqué).

Rachida Dati, maire UMP du VII ème arrondissement
Le gouvernement vient une fois de plus de céder à la facilité de la majorité municipale parisienne, en autorisant la création d’une salle de shoot à Paris. Cette annonce est un encouragement à la toxicomanie : en institutionnalisant la prise de drogue, le gouvernement la légalise. Il banalise son usage. Il brouille totalement les messages de prévention qui ont fonctionné au cours des dernières années pour lutter contre ce fléau, notamment envers nos jeunes ! (...) On crée des zones de non-droit que le contribuable devra payer. La mise en place de telles salles où la drogue, sans aucun contrôle, circulera librement, conduira à une augmentation du trafic de drogues.
Ce projet confortera une partie de notre jeunesse dans son désespoir.
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