Le lieu d'implantation de la future salle de "shoot" et la date de mise en place ne sont pas encore définis.
Matignon a donné son feu vert pour tenter l'expérience d'une salle de consommation
de drogue à Paris, mais n'a pas précisé de calendrier de mise en oeuvre, ni le lieu d'implantation de cette salle dans la capitale.
C'est la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies)
qui est chargée de la mise en place de cette expérimentation, avec le ministère
de la Santé.
Actuellement illégales en France, ces salles de consommation sont destinées aux toxicomanes de rue, précarisés et en rupture.
Elles doivent leur permettre de consommer leurs propres produits dans de bonnes conditions d'hygiène
et sous supervision de personnels de santé, et de réduire les troubles à l'ordre public.
En 2012, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait promis des expérimentations
"dans le courant de l'année 2013" et confié à la Mildt "une étude de faisabilité"
des différents projets.
Plusieurs villes, de gauche comme de droite, sont sur les rangs pour tenter cette
expérimentation, alors que d'autres restent opposées à leur mise en place.
Le maire du Xe arrondissement de Paris, Rémi Féraud, volontaire pour qu'une salle
de consommation ouvre près de la gare du Nord, s'est "réjoui" auprès de l'AFP de
la décision du gouvernement.
"Le quartier de la gare du Nord en a besoin. Cela fera progresser la santé publique
et la sécurité publique", a-t-il dit.
Il a espéré que la salle puisse être ouverte "avant l'été".
Le lieu d'implantation n'a pas encore été trouvé mais la Ville travaille avec la SNCF pour trouver un local, a-t-il précisé.
Le Conseil de Paris a voté le 10 décembre une subvention de 38.000 euros en faveur
de l'association Gaïa Paris, pour lui permettre de préparer l'ouverture de la future
salle de consommation.
Reportage Laurence Barbry et Sébastien Thomas