Jeudi 21 février, deux policiers de la BAC de nuit de Paris ont été tués lors d'une course poursuite sur le périphérique.
Deux policiers parisiens ont été tués jeudi matin quand leur véhicule a été très violemment percuté sur le périphérique par un 4x4 noir qui avait été pris en chasse et dont le conducteur était en état d'ébriété et en défaut de permis de conduire. Un troisième a été très grièvement blessé et son pronostic vital est engagé, selon une source proche de l'enquête. Les trois hommes sont des fonctionnaires de l'équipe de nuit de la BAC 75.
Le choc entre la voiture de police et le 4x4, qui roulait à une "vitesse hallucinante" selon une source proche de l'enquête, s'est produit vers 06H00 sur le périphérique intérieur entre la porte de Clignancourt et la porte de la Chapelle. L'homme d'une vingtaine d'années qui conduisait le 4x4, connu des services de
police, était en état d'ébriété et "en défaut de permis", a-t-on appris de sources
proches de l'enquête.
Selon une source proche du dossier, il conduisait avec 1,4 gramme d'alcool par litre de sang (limite 0,5 gramme/litre de sang). En revanche, la nature du défaut de permis, annulation, suspension ou non passage de l'examen n'a pas été précisée. Le chauffard et le passager du véhicule, âgé aussi d'une vingtaine d'années et également sous l'emprise de l'alcool, ont été placés en garde à vue.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le Land Rover occupé par les deux hommes avait été pris en chasse par une première équipe de la BAC Nuit 75 au niveau de la porte Maillot en raison de multiples infractions au code de la route.
Roulant à vive allure sur le périphérique, les fuyards ont semé cette première équipe avant de percuter, dans des circonstances qui restent à déterminer, une autre voiture de la BAC, une Mondeo, qui avait été alertée. Celle-ci roulait sans doute à faible allure pour tenter de bloquer le 4x4, selon cette source.
Le choc entre la voiture de police et le 4x4 a été d'une rare violence comme en témoigne l'état de la voiture des policiers. La circulation a été longuement coupée sur le périphérique intérieur, au niveau de la porte de Chapelle, le temps pour les enquêteurs de faire les constatations.
La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne a été chargée de l'enquête. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, "se rendra dans la journée auprès des camarades des policiers tués", a indiqué le porte-parole du ministère. "Le ministre présente ses condoléances aux familles et aux proches des policiers et souhaite que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de ce drame".
Quant au maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, il a exprimé sa "très vive émotion" et a assuré "l'ensemble des policiers qui servent à Paris, et en particulier les équipes des BAC, de (son) total soutien dans l'exercice difficile de leur métier".