Les éleveurs de volailles de chair et de volailles grasses espèrent une stabilité du prix des céréales
Maïs et faibles marges
Comme pour les bovins, les éleveurs de volailles d'Aquitaine sont touchés par la hausse du prix de l'alimentation du bétail.Dominique Graciet, le Président de la Chambre d'Agriculture d'Aquitaine commente les effets de ce cercle peu vertueux qui "engraisse" les uns - les céréaliers aquitains - au détriments des autres, les éleveurs bovins comme les aviculteurs.
Dans la filière des volailles dites maigres (comme les poulets) le prix de vente est indexé depuis une vingtaine d'année sur le prix des aliments (maïs, soja et minéraux). Un système bien rôdé qui a ses avantages mais aussi ses limites quand les cours flambent ou fluctuent car une majorité de ces éleveurs ne transforment pas eux mêmes et vendent leurs volailles à des coopératives, qui elles sont en prise directe avec les prix très serrés du marché et ne dégagent (en trésorerie) qu'un faible pourcentage sur leur chiffres d'affaires (souvent moins de 2%).
L'autre particularité de l'Aquitaine est que certains éleveurs sont également producteurs de maïs : quand les prix de la volaille chutent ils peuvent ainsi bénéficier des bons cours des céréales.
Pour les volailles dites grasses, le gros de la filière comprend des petits producteurs qui transforment eux-mêmes et vendent en direct aux consommateurs, aux grossistes et aux distributeurs.
Parmi les pistes envisagées pour défendre les éleveurs de volailles, Dominique Graciet, le président de la Chambre Régionale d'Agriculture d'Aquitaine, milite pour une stabilité des prix des céréales, une moins grande pression de la grande distribution, une réflexion sur l'avenir des petites exploitations et une politique de l'eau (réserves et irrigation) pour les producteurs de maïs.