La passion qui nourrissait le bénévolat et une certaine forme d’artisanat dans le secteur de l’équitation ne suffisait plus. Plus de 430 000 cavaliers en 2002, 687 000 en 2011, l’évolution s'est traduite par une professionnalisation en matières de formations et de diplômes.
Très inspirée par les militaires et la noblesse jusqu’au XXème siècle, l’équitation sort du giron militaire. Depuis 1900 et l’inscription des sports équestres au programme des jeux olympique, l’activité évolue. Un peu et lentement au départ. De façon beaucoup plus forte après 1980. De 5 disciplines, on va se diriger vers 30 spécialités. L’ouverture aux enfants, via l’introduction massive des poneys dans les clubs et le développement des différentes déclinaisons de l’équitation verte va contribuer à modifier profondément et structurellement le paysage des usages en France.
Le succès de l’équitation va grandissant hissant le secteur dans le top 5 des activités les plus pratiquées en France. Plus d'1 million de pratiquants sont estimés. La santé économique est notamment portée par les courses, qui rapportent à l’Etat 9,6 milliards d’Euros en 2010. Au global la filière génère 46.000 emplois directs dans le domaine agricole et 30.000 indirects liés aux courses.
Pour vous, nous avons collecté et trié les filières diplomantes ainsi que les métiers associés dans l’équitation sportive, dans le monde des courses et pour ce qui est des activités transversales.
Attention néanmoins, si les chevaux peuvent faire rêver… C’est un monde dur… En vivre est souvent difficile. Aujourd'hui comme hier. Une donnée le montre : 50% des moniteurs abandonne son métier au bout de cinq ans. Le salaire moyen est de 1 400 euros.
Fonctionnement, statistiques, adresses de vacances équestres…
La filière professionnelle était légère. 3 diplômes seulement étaient délivrés : le monitorat, l’instructorat et le professorat (peu représenté). La diversité progressive des activités équestres accompagnées longtemps par des bénévoles avec leur simples certificats portant sur leurs connaissances générales de cavaliers, met en évidence le décalage entre les besoins et l’offre de services de ce secteur en plein essor, sous exploité.
La nécessité de former les formateurs en adéquation avec les conditions de sécurité optimale pour les utilisateurs s’avère indispensable. Cela passe par la professionnalisation des services et des métiers. A l'arrivée, de nombreux diplômes sont aujourd'hui proposés. Un système qui renvoie un peu à "la bouteille à l'encre" pour les anciens ou ceux qui n'ont pas suivi l'évolution en temps réel. Et même si une convention collective de branche est instituée en 1995, même si les arguments de la sécurité et de la nécessaire structuration sonnent justes, on ne peut totalement évacuer la manne financière jusque là inexploitée dans les raisons qui ont poussé à une évolution si profonde, avec le phénomène de multiplication des stades et diplômes pour les impétrants comme pour les cavaliers.
Les grands axes des formations et de diplômes
Les formations concernent dans un premier temps des centres équestres, dont la spécialisation est de former des cavaliers, d’enseigner l’équitation, d’initier aux prestations d’animation ou à l’encadrement des pensionnaires. Pour exercer à temps plein, il faut avoir un diplôme : être titulaire d’un titre professionnel ou un certificat de qualification dans l’activité exercée déjà.
Le BP JEPS
Brevet Professionnel de la Jeunesse de l'Education Populaire et du Sport "Activités Equestres"
Des accords du Ministère des Sports et de la Commission Paritaire Nationale pour l'Emploi des Etablissements Equestres (CPNE-EE) pour enseigner l'équitation. Les candidats doivent être en possession du Brevet d'Etat correspondant à l'équitation choisie ; "western" : BP JEPS western ; "attelage" : BP JEPS mention attelage ; "tourisme équestre" : BP JEPS tourisme équestre ; ...
La diversité des pratiques a imposé une réflexion en adéquation avec les modes d'équitation : poney, cheval, pleine nature, sportive, Camargue, attelage, tourisme... Le résultat de ces travaux a permis à la CPNE-EE de faire reconnaître ces différents types d'équitation et de publics.
Formation :
Diplôme d’enseignant-animateur de niveau IV délivré par l’État permettant l’exercice professionnel de l’enseignement en autonomie. Il existe dans la spécialité Activités Équestres avec 5 mentions : Équitation, Tourisme Équestre, Attelage, Western et Équitation de tradition et de travail.
Nombre de diplômés de ce titre
Durant l’année 2008, près de mille deux cent personnes ont obtenu leur Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport, spécialité « Activités Equestres » (BP JEPS AE). Cela fait de ce diplôme l’un des plus délivrés dans le secteur de l’encadrement sportif.
(150 formations dispensées sur le territoire national en 2008.)
Débouchés, à la sortie du BPJEPS, les moniteurs devront exercés leur fonction au sein
- de centres équestres professionnels
- d'associations sportives
- d'établissements portés par des collectivités locales
Se situant en milieu rural ou urbain, ces structures auront chacune leur particularités : disciplines sportives classiques (CSO, dressage) ou plus récentes (tourisme, endurance, voltige, horse-ball, poney-games...)
Organismes, la formation BPJEPS AE mention équitation est réalisée en partenariat avec des centres équestres agrées par l’Etat
Le coût de la formation est de 3200 euros dans ces centres publics et le 7855,66 euros dans le privé. Les candidats sont souvent jeunes, (de 18 à 25 ans).
Le DE-JEPS
Rénovés en 2006, les diplômes DEJEPS et le DESJEPS sont des titres d’Etat homologués de niveau III et II, délivrés par le directeur régional de la jeunesse et des sports.
Le Diplôme d'Etat de la Jeunesse, de l'Education Populaire et du Sport ainsi que le Diplôme d'Etat Supérieur de la Jeunesse, de l'Education Populaire et du Sport sont désormais indispensables pour exercer des activités équestres rémunérées : enseignement, encadrement, entraînement... Ils sont articulés autour de plusieurs spécialités et mentions afin que chacun puisse trouver une formation adaptée à sa discipline de prédilection et ses ambitions professionnelles.
Le titulaire du DESJEPS mention Équitation (plurivalente, dressage-CSO-CCE) conçoit, pilote et met en œuvre des actions de formation de formateurs et prépare, dirige et met en œuvre un projet de performance dans les trois disciplines olympiques.
Le DESJEPS quelque soit sa mention se prépare et se passe dans un centre de formation habilité.
Débouchés professionnels
Les profils d’emploi pour les titulaires du DEJEPS sont : encadrant, coordonnateur de projets.
Le DESJEPS permet d’occuper un emploi de directeur de structure ou d’entraîneur.
Ces deux diplômes permettent d’exercer dans le secteur privé (associations, sociétés commerciales ou travail indépendant) comme dans le secteur public (en tant que contractuel, ou que titulaire après concours).
Ces 2 diplômes sont préparés sur le principe de l’alternance. Ils prévoient des séquences de formation en centre et des séquences de formation en entreprise sous tutorat pédagogique.
Par les haras nationaux, le coût de la formation est 3200 euros, Une somme qui peut atteindre plus de 7 000 euros dans le privé. 800 personnes ont passé et obtenu ces deux diplômes selon les statistiques de la FFE en 2010.
Formation DEJEPS Ecole Nationale d'Equitation - Saumur
Le BAPAAT
Brevet d’Aptitude Professionnelle d’Assistant Animateur Technicien - est un diplôme d'État de niveau V. Il constitue le premier niveau de qualification professionnelle dans les secteurs de l’animation sportive. Son détenteur exerce son activité sous la responsabilité pédagogique, technique et logistique d'un enseignant de niveau supérieur. Ce diplôme permet à son détenteur de bénéficier de passerelles et de dispenses pour le diplôme d’État de niveau supérieur, le diplôme de l’enseignant animateur - le BPJEPS.
Public concerné : Être âgé de 16 ans minimum
La formation se déroule en alternance : en centre de formation. Elle est gratuite et rémunérée dans le cadre du contrat d’apprentissage les adultes de – 26 ans. Prix de la formation parcours complet : 8326,50€ (9,15€/h en centre de formation). Débouchés : structures d’animation,
Seulement 100 personnes ont préparé ce diplôme en 2010.
Détails des contenus de ces diplômes de la Fédération Française d’Equitation
D’autres formations existent en parallèle.
APB – Animateur Poney Bénévole
Ce diplôme s'adresse à des personnes désireuses de s'investir particulièrement dans l'animation des plus jeunes et des débutants, accessible aux licenciés pratiquants possesseur de leur Galop 5 minimum, (14 ans et plus).
120H de stage pratique d’animation et d’observation en club • Il donne droit à 10 pts de bonification pour l’obtention du BAP. Allégements partiels possibles : 17 ans révolus ou Galop 7 ou BAFA ou ATE
CFEE—Certificat fédéral d’encadrement éducatif
Le CFEE s’adresse à des personnes majeures en cours de formation pour le titre d’Animateur Poney et titulaires d’une licence FFE 2010. Le CFEE est un pré-requis pour s’inscrire à l’examen si le candidat n’est pas détenteur du stage théorique du BAFA.
Le BAP est un titre professionnel de niveau V qui permet d’initier au poney dans tout établissement sous l’autorité d’un titulaire du BP JEPS, activités équestres, mention équitation.
La Formation dispensée par un Poney Club agréé BAP par la FFE
ATE – Accompagnateur Tourisme Equestre
Accompagnement et conduite de randonnées équestres en toute saison dans tout établissement dans le cadre d’itinéraires et d’étapes aménagés et reconnus (en assurant à la fois la sécurité et l’agrément des cavaliers ainsi qu’un emploi rationnel des chevaux).
Depuis le 13 novembre 2009 BAP, ATE sont inscrits au Répertoire National des Certifications Professionnelles.
Existent aussi des formations agricoles
L’enseignement agricole propose 2 parcours d’études conduisant à des diplômes orientés vers les métiers du cheval : la filière professionnelle et la filière technologique.
La filière professionnelle permet de décrocher des diplômes qui ont pour principale vocation l’insertion directe dans la vie professionnelle (diplômes CAPA ou BEPA) et qui débouchent sur des postes d’ouvriers qualifiés dans les entreprises équestres.
La filière technologique offre la possibilité d’accéder au Bac professionnel et, dans la continuité des études, au BTSA (Brevet de Technicien Supérieur Agricole) ouvrant la porte aux jeunes ayant des capacités scolaires, aux métiers de l’encadrement et de conseil (association de races, élevage....) notamment.
LE SOIGNEUR D’EQUIDES : (CAPA)
Le soigneur d’équidés (anciennement Palefrenier Soigneur) assure le quotidien du cheval, son bien-être, son confort. Le soigneur est un employé salarié dans une exploitation d’élevage, un centre équestre dans tout secteur de la valorisation des équidés. Il a pour mission l’entretien des écuries, des bâtiments.
ELEVEUR EQUIN
L’éleveur est un responsable d’exploitation d’élevage dont la spécialité est le cheval. Il peut être employé dans une exploitation dont il n’est pas forcément propriétaire. Il produit, transforme et commercialise les produits de son exploitation. Il gère et prend les décisions qu’il convient. Il gère les aspects sociaux de son exploitation. Il doit avoir de bonnes qualités de gestionnaire.
MARECHAL FERRANT, BEPA Activités Hippiques—spécialité Maréchalerie
Spécialiste du pied, le maréchal ferrant doit parer et/ou parer des chevaux et autres équidés et de s'occuper de leur parage. Il peut exercer en tant que salarié ou artisan indépendant.
Filière course.
La filière course ouvre également à de nombreuses spécialités et divers emplois.LAD-JOCKEY / LAD DRIVER CAPA après une formaiton d’un an. Permet de poursuivre sur un BEPA activités Hippiques, Baccalauréat Professionnel de production du cheval)
Il assure les soins aux chevaux et participe à leur entraînement pour les courses sous la responsabilité de l’entraîneur. Fonctions occupées : travaux courants d’écurie, soins aux chevaux, alimentation, litière. Participation à l’entraînement des chevaux de course de galop (cavalier d’entraînement) ou de trot (lad-driver). Il entretien les harnachements et le matériel. Accompagne et transporte des chevaux aux courses. Il est salarié d’une écurie de course.
Avec un BEPA, les emplois possibles : Jockey, driver ou entraîneur.
JOCKEY ou DRIVER , CAPA de Lad-jockey ou de Lad-Driver
monte ou drive lors des réunions de course pour le compte de propriétaires différents (5 à 6 par jour), soit au trot (attelé ou monté), soit au galop (plat ou obstacle). La licence de monte est obligatoire (délivrée par France Galop et Cheval Français).
Cela peut aboutir plus tard à l’emploi d’entraîneur ou de premier garçon. C’est un métier très compétitif exercé par un nombre restreint de personnes.
GARCON DE VOYAGE
Il accompagne le cheval aux courses et le soigne pendant le déplacement. Il planifie et réalise le convoyage, il accompagne le cheval dans tous ces déplacements, il surveille les bonnes conditions de transport, d’accueil, et d’hébergement. Il toilette, prépare et marche les chevaux. Il s’occupe des démarches administratives sur les hippodromes. Il est salarié d’une écurie de course (poste de cadre).
Aucun diplôme spécifique. CAPA Lad Jockey ou BEPA. Le permis de conduire les véhicules poids lourd est conseillé.
Le salarié peut accéder à l’emploi d’entraîneur.
PREMIER GARCON
Il veille à la bonne marche de l’écurie, gère l’alimentation et les soins aux chevaux. Il coordonne le travail diligenté par l’entraîneur et met en œuvre le planning de la journée. Il remplace l’assistant entraîneur en son absence. C’est le chef du personnel, il est salarié d’une écurie de course (poste de cadre).
Aucun diplôme spécifique puisque cette activité est une extension d’autres métiers. (CAPA de Lad Jockey ou CAPA de Lad Driver).
Le salarié peut accéder à l’emploi d’entraîneur. 5/ ASSISTANT ENTRAINEUR
Qui assiste l’entraîneur. Il s’occupe de la gestion des tâches administratives et représente l’entraîneur sur les hippodromes. Il est salarié d’une écurie de course (poste de cadre).
ENTRAINEUR
C’est celui qui connaît le plus le cheval. Il le soigne et assure son entraînement. On peut devenir chef d’entreprise avec ce métier. Les propriétaires confient leurs chevaux et comptent sur son rôle de conseiller. De nombreuses compétences sont indispensables : technicien, soigneur, spécialiste des courses, être capable de gérer la carrière d’un cheval, avec le sens des relations humaines. L’entraîneur est rémunéré par les pensions des chevaux qu’il entraîne. Il reçoit un pourcentage sur les gains acquis dans les courses de chevaux. Il gère l’écurie, le personnel, le matériel et les relations avec les propriétaires. Il planifie et met en œuvre l’entraînement et l’engagement des chevaux dans les épreuves.
Diplôme : BAC PRO CGEA, BEPA Activité Hippique, cavalier d’entraînement, lad-driver et lad jockey.
Il a accès à tous les emplois de soins ou d’entraînement. La demande d’une licence d’entraîneur public est indispensable. (Délivrée par France Galop et Cheval Français).