Viande, lait, volailles : les éleveurs subissent la hausse des coûts de production et la pression de la grande distribution
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Un vrai malaise
Avec près de 45000 exploitations la production agricole d''Aquitaine a génèré en 2012 cinq milliards d'euros (dont trois à l'exportation). De bons chiffres que saluait Dominique Graciet le 9 janvier dernier. Mais le président de la chambre régionale d'agriculture, pragmatique, déplorait également la
hausse du coût de l'alimentation du bétail qui pénalise les éleveurs. En six ans, le prix des aliments a augmenté de 65% et le prix de l'énergie de 55% A cette augmentation des charges courantes les éleveurs (et notamment la filière de la volaille et du foie gras) subissent la
pression de la grande distribution. Le 22 février, la veille de l'ouverture du salon de l'agriculture, ce malaise s'est transformé en colère quand des éleveurs sont allés déverser
de la paille dans des grandes surfaces de Cahors et de Figeac pour réclamer une revalorisation des prix d'achats de la viande et du lait.
Détresse
Pendant ce temps, à Paris, d'autres éleveurs Aquitains sont au salon pour montrer leur savoir faire et dire aux consommateurs et aux hommes politiques qu'ils veulent vivre de leur métier. "
On est là pour tirer la sonnette d'alarme" déclare Serge Esteveny, qui, amer, ne peut que constater la hausse des charges courantes : "on couvre à peine les frais, et il y a beaucoup d'exploitations où les éleveurs ne se versent pas de salaire..." C'est surtout le prix d'achat (le même qu'il y a 20 ans) qui fâche. En ligne de mire : la grande distribution où (selon les syndicats) seulement 7,5 euros reviennent aux producteurs sur 100 euros d'achats de produits alimentaires en grande surface.