Le député-maire UDI de Drancy (Seine-saint-Denis), doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris. Il est soupçonné d'avoir attribué illégalement un marché public pour la construction d'une tribune du stade Guy Moquet.
Alors qu'il vient de passer la semaine à être le fer de lance des centristes à l'Assemblée Nationale sur l'affaire Cahuzac, Jean-Christophe Lagarde, se voit rattrapé par la justice.
Voir la question au gouvernement sur l'affaire Cahuzac sur le blog de Jean-Christophe Lagarde
Et cette affaire de marché public révélée samedi dans Le Parisien en cache d'autres.
Tout commence le 14 octobre 2010 lorsque Ugo Portier-Thomassin, un jeune responsable PS de Drancy, dépose deux plaintes auprès du parquet de Bobigny pour "prise illégale d'intérêt" et "détournement de fonds publics".
La première plainte porte sur l'attribution de marchés publics à une société dirigée par une personne de l'entourage d'une adjointe de M. Lagarde, elle a été classée sans suite. La deuxième avait pour origine des dépenses effectuées pour une association de la majorité municipale. Elle a débouché sur une injonction faite à M. Lagarde de rembourser les sommes versées à l'association.
Mais durant l'enquête les policiers ont découvert d'autres malversations présumées dans la gestion municipale : l'attribution illégale d'un marché public à une société de location de matériel événementiel et l'attribution d'un marché public pour la tribune du stade Guy-Môquet, à Drancy.
Dans la première affaire M. Lagarde a été condamné à 5.000 euros d'amende.
Aujourd'hui Jean-Christophe Lagarde est renvoyé devant le tribunal pour l'affaire du stade.
Une petite victoire pour l'opposant Ugo Portier-Thomassin.
Contacté par notre rédaction Jean-Christophe Lagarde ne souhaite pas s'exprimer devant nos caméras. Il n'a répondu qu'à un seul média l'Agence France Presse : " Je ne suis pas naïf au point de ne pas voir que l'information transmise au Parisien l'a été deux jours après que j'ai demandé une commission d'enquête parlementaire dans l'affaire Cahuzac".
"J'observe également que j'apprends moi-même tout ceci dans le journal alors que
je n'ai reçu à ce jour aucune convocation de la justice. Dans cette affaire, j'avais moi-même saisi la justice et j'attends maintenant avec sérénité mais impatience de m'expliquer devant des juges indépendants"
>> Voir le reportage de Isabelle Dupont, Nicole Bappel et Pierre-Julien Quiers