Contrairement aux espoirs des salariés, aucune offre de reprise globale n'a été déposée au tribunal de commerce de Paris pour sauver l'enseigne culturelle Virgin. Même le magasin amiral des Champs-Elysées n'a fait l'objet d'aucune offre. La direction annonce avoir reçu 5 offres de reprise partielle.
Aucune offre globale mais cinq offres de reprise partielle ont été déposées au tribunal de commerce de Paris pour sauver les magasins de produits culturels Virgin Megastore. Ces offres de reprise concernent 11 magasins soit 285 salariés.La présidente de l'enseigne, Christine Mondollot, s'est dit déçue et reconnaît qu'un plan social est à prévoir alors que l'enseigne emploie encore 960 salariés dans ses 26 magasins: "Cinq offres, dont quatre franco-françaises et une émanant d'une marque mondiale, ont été déposées. Aucune n'est issue des gens de notre profession" .
De son côté, l'intersyndicale (CFTC, CFE-CGC, CGT, FO et SUD) a regretté dans un communiqué que "l'offre la plus conséquente ne porte que sur 11 magasins", employant 285 salariés. Cette offre émane de la société d'arts créatifs Rougier et candidate à la reprise des établissements de Rennes, Plan de Campagne
Dunkerque, Grands Boulevards, Avignon, La Défense-RER, Nice, Barbès, Carré-Sénart, Saint- Quentin. Le magasin des Champs-Elysées ne fait pas partie des rescapés. Avec ses 4500 m2 sur l'une des avenues les plus chères du monde, ce magasin est trop cher pour attirer d'éventuels repreneurs.
Une offre a été faite pour le magasin de Barbès, à Paris avec le maintien de 10 salariés.
Les syndicats évoquent en outre deux offres de rachats de droit au bail ou de résiliations amiables de baux, Sont concernés les magasins de La Défense, Melun et Torcy. mais indiquent que ces projets "ne maintiennent aucun emploi", point sur lequel leur avis diverge avec celui de la direction.
Pour l'intersyndicale, "la situation telle qu'elle se présente ne permettra pas de financer" un plan social. Les syndicats appellent à une mobilisation nationale.
Voir le reportage de William Van Qui, Yves Dewulf et Claudio Tenant