Le célèbre "palais du cinéma", le Louxor, rouvre ses portes ce jeudi après vingt-cinq ans d'absence, confirmant le dynamisme des salles dans la capitale.
Situé au carrefour du Boulevard La Chapelle et Magenta, Le Louxor est un exemple d'architecture antique des années 20 et tire son nom de sa façade néo-égyptienne. Les associations et en particulier, Paris-Louxor, se sont battues pour que le bâtiment garde son identité et redevienne un cinéma.
Exploité en boîte de nuit ou en dépôt de marchandises pour les magasins Tati, il fut pourtant un vrai cinéma jusqu'en 1983.
En 2003, la Mairie de Paris rachète à Tati ce "palais du cinéma". Elle en finance la réhabilitation pour un montant de 25 millions d'euros. En 2012, Carole Scotta (Haut et Court), Martin Bidou (Xanthie Films) et Emmanuel Papillon (créateur des premiers cinémas art et essai de la banlieue parisienne) remportent la délégation de service public pour l'exploitation du Louxor.
Pour coller au quartier, l’exploitant veut développer une «université populaire du cinéma, un rendez-vous régulier avec une personnalité qui viendrait présenter un film de sa cinéphilie. Annoncé comme un «pavillon des cinémas du Sud», le Louxor sera plus largement une salle art et essai en première exclusivité. Des films très attendus comme The Grandmaster, de Wong Kar-Wai,ou L’Ecume des jours, de Michel Gondry feront partie des premières projections.
Selon le CNC, les Parisiens sont les plus cinéphiles de France, avec un indice de fréquentation de 6,67 entrées par an par habitant contre 3,53 en province. Le remplissage des salles aussi le meilleur dans la capitale : le "taux d'occupation d'un fauteuil" monte à 20% par an, contre 15% pour l'ensemble de la France. Le Louxor peut déjà compter sur son décor incroyable. La programmation du palais néo-égyptien devra ensuite faire la différence.
>> Voir le reportage de Geneviève Faure, Bruno Lopez et Pierre-Julien Quiers