A deux jours du vote solennel du projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, les opposants au mariage pour tous se retrouvent ce dimanche après-midi à Paris pour une nouvelle manifestation. Décidés à ne rien lâcher. Un appel au calme a été lancé par les organisateurs.
Le coup d'envoi sera donné à 14 heures, place Denfert-Rochereau. Les opposants au mariage gay ont maintenu la pression toute la semaine en se rassemblant quotidiennement près de l'Assemblée nationale, où des échauffourées ont éclaté à plusieurs reprises. Ils sont de nouveau attendus ce dimanche à Paris pour un dernier rassemblement avant le vote solennel du projet de loi prévu mardi. "Il ne nous reste que quelques jours, donc on ne va pas lâcher la rue maintenant", a déclaré à l'AFP Albéric Dumont, responsable de l'organisation au sein de La Manif pour tous, qui défilera entre la place Denfert-Rochereau et l'esplanade des Invalides à partir de 14h30.
30.000 à 50.000 manifestants attendus. A la différence de la manifestation du 24 mars, qui avait réuni entre 300.000 et 1,4 million de personnes, aucun bus venu de province n'est prévu. Comme lors des manifestations précédentes, l'UMP et le Front national auront leur délégation. Le FN n'a toutefois pas appelé officiellement à manifester et a donné rendez-vous à son propre défilé du 1er mai.
Frigide Barjot, a appelé dès vendredi à Lyon, lors d'une conférence de presse, les manifestants à défiler dans le calme et à "signaler toute personne . On ne va rien laisser passer", a ajouté Mme Barjot. Elle a également signalé à la presse que son collectif avait décidé "de prendre des services de sécurité professionnels" et de faire de "petits escadrons volants" le long du parcours des prochaines manifestations, dont celle de ce 21 avril à Paris. Du côté des forces de l'ordre, plus d'un millier de policiers seront mobilisés.
Par ailleurs, l'association Act Up-Paris appelle elle aussi à un rassemblement ce dimanche à 15 heures place de la Bastille.
Plus d'infos sur le parcours des manifestants.
>> Le point sur la situation avec Isabelle Dupont :