Grâce à sa victoire sur Cesson (32-27) le PSG Handball a été sacré champion de France pour la première fois de son histoire.*Un titre qui s'est dessiné rapidement suite aux ennuis du grand rival Montpellier. Avec une seule défaite au compteur le PSG réalise une saison quasi parfaite
Avec 9 points d'avance à quatre journées de la fin, Paris ne peut plus être rejoint par Montpellier, quintuple tenant du titre. Le club parisien peut désormais se consacrer à la Coupe de France et sa demi-finale face à Dunkerque le 4 mai.
Au départ, le Championnat s'annonçait indécis avec des acteurs comme le PSG, transformé après son rachat par le fonds d'investissement Qatar Sports Investments (QSI), un Montpellier toujours superbement équipé et un Chambéry ambitieux comme jamais.
Au final, la saison n'aura été qu'un long cavalier seul du PSG qui a tout de suite développé un jeu supérieur et tiré profit de la tempête des paris sportifs ayant traumatisé durablement son rival montpelliérain, titré huit fois depuis 2004.
La date la plus importante de la saison est ainsi arrivée très tôt, dès le 30 septembre, lorsque Montpellier s'est présenté à Coubertin pour le compte de la
troisième journée. Le score final, pourtant éloquent (38-24 pour Paris), n'a pas pesé lourd face à la déferlante médiatique et judiciaire qui a emporté Montpellier et les frères Karabatic, interpellés et placés en garde à vue quelques minutes seulement après la fin du match.
Si Paris n'avait pas encore tout à fait gagné le titre ce jour-là, Montpellier l'avait bel et bien déjà perdu. "Ca a forcément changé la donne", reconnaît l'entraîneurPhilippe Gardent qui, plutôt que les problèmes des autres, préfère retenir la mise en place rapide de son équipe.
"La sauce a pris plus vite que prévu. On était inquiets car on avait deux rendez-vous importants très vite avec Montpellier à la troisième journée Chambéry (victoire 28-24)", dit Gardent.
"Mais ça s'est bien déroulé", constate-t-il, même si l'ancien "Barjot" réfute le terme de "plus facile que prévu". "L'inquiétude au départ était réelle et fondée. J'ai vu suffisamment d'équipes de +ouf+ qui n'ont jamais remporté quoi que ce soit. Mais on a franchement très bien joué, avec d'excellents joueurs."
"Les joueurs", c'est évidemment le nerf de la guerre et la clé du succès parisien. "Quand on réunit quasiment les meilleurs à chaque poste ça ne peut que fonctionner", souligne l'immense Didier Dinart, futur retraité et l'une des dix recrues internationales de l'été dernier.
Pour cette bande de champions, le titre était dès le départ l'unique option. "On a tous fait profil bas en arrivant mais je n'ai pas quitté l'Atletico Madrid pour
faire quatrième du championnat français", lance Dinart, qui juge la D1 "pas au niveau de la Bundesliga ou de la Liga espagnole des meilleures années".
Malgré tout le PSG a été battu deux fois cette saison par une même équipe, Nantes, qui a créé la surprise lors de la 18e journée du Championnat (26-24) et en quarts de finale de la Coupe de la Ligue (36-35).
"On se rend compte qu'on a du mal contre les équipes qui jouent très bien tactiquement comme Nantes. Ca prouve que collectivement on n'est pas encore au top, même si individuellement on l'est", indique l'ailier Luc Abalo, pointant là une marge de progression encore assez conséquente.
Ce sera le grand chantier de la saison prochaine où, après avoir dominé la France, le PSG va étendre son terrain de chasse à la Ligue des champions.