De moins en mois de voitures utilisées en Ile-de-France ?

Le « peak-car », le pic de la voiture avant son déclin durable, est-t-il atteint en Ile-de-France ? Deux chercheurs de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) se sont interrogés sur les changements d’habitude des Franciliens en terme de transports.

La première conclusion de leur étude assure que l’usage de la voiture en Ile-de-France recule pour la première fois depuis son invention. Dans une note publiée le 23 avril, les chercheurs constatent qu’il s’agit « d’une tendance lourde intimement liée à des évolutions générationnelles et observables dans la plupart des pays de l’OCDE ».


Les tendances en matière de mobilité


La marche à pied première du podium : 39% des trajets se font exclusivement à pied.

Le nombre moyen de déplacements réalisés en voiture un jour de semaine par un Francilien diminue. Entre 2001 et 2010, de 1,54 à 1,46 trajet. Cette tendance de fond, observée dès les années 1990 pour les Parisiens, s’accentue depuis 2000 et s’étend, depuis 2001, aux habitants de la proche couronne et ce avec la  même intensité. Dans Paris, le trafic automobile a ainsi baissé de 24% entre 2001 et 2010, sur la petite couronne de 8%.

Les jeunes passent moins leur permis de conduire
En 1983, 60% des 18-25 ans possédaient le permis ; en 2010 ils ne sont plus que 44%.
Les causes cette baisse : le coût du permis, d’une voiture, de l’entretien et du carburant, surtout comparé aux coûts des transports en commun, aux tarifications aidées.

Le succès du vélo et des Vélib’
Le nombre de déplacements à vélo a été multiplié par deux. 28% des déplacements à vélo à Paris sont effectués à Vélib’.


Un défit constant pour les politiques locales
C’est l’une des conclusions de la note de l’IAU : « si de nombreux automobilistes ont décidé, entre 2001 et 2010, de changer leurs comportements en utilisant plus souvent les transports en commun, vraisemblablement poussés par les fréquents encombrements du réseau routier et la forte fluctuation des prix des carburants, il ne faudrait pas que la saturation du réseau de transport public ou l’insuffisance d’aménagements pour faciliter les cheminements à pied ou à vélo puisse les inciter à reprendre leur voiture ». Ils plaident pour que les politiques de déplacement ne se structurent plus en fonction de l’usage de la voiture, à encourager ou freiner, mais soient destinées à « accompagner les Franciliens dans leur choix de rompre avec les habitudes passées ».
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