A Paris, la campagne de la primaire UMP se tend sur fond de faible mobilisation

La fédération UMP de Paris roule-t-elle pour NKM ? C'est en tout cas ce que reprochent Pierre-Yves Bournazel, Franck Margain, Chenva Tieu qui se sont émus d'un SMS de mobilisation envoyé par l'équipe de la candidate à des militants UMP de Paris. 

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La réunion hebdomadaire du conseil supérieur de la primaire UMP à Paris a été animée mardi 7 mai. Cet organisme présidé par Antoine Rufenacht est chargé d'assurer le bon déroulement de la campagne et le fair-play entre les candidats.

Pierre-Yves Bournazel, Franck Margain et les représentants de Chenva Tieu et de Jean-François Legaret ont reproché à certains cadres de la fédération de Paris de faire campagne pour Nathalie Kosciusko-Morizet. Et de citer un SMS de mobilisation envoyé par l'équipe de campagne de NKM à des militants UMP et notamment à de nouveaux adhérents. 

Or, la charte de la primaire stipule que les candidats ne devront pas avoir accès aux fichiers des adhérents pour éviter de reproduire les polémiques qui ont émaillé la campagne pour la présidence du parti entre Jean-François Copé et François Fillon.

"Pendant la durée de la campagne officielle, les candidats pourront adresser 3 courriels dont une profession de foi par l’intermédiaire du CSP aux électeurs pré inscrits et à partir de la clôture des candidatures, 3 courriels aux adhérents de l’UMP. Les candidats n’auront pas directement accès aux fichiers", est-il écrit à l'article 3 de la charte des primaires.

Jérome Peyrat, directeur de campagne de NKM, aurait plaidé en substance, selon plusieurs participants, une maladresse de petites mains trop zélées  et a promis "que cela ne se reproduirait plus". Mais il a précisé qu'il s'agissait des fichiers personnels de Nathalie Kosciusko-Morizet constitués lors de sa campagne pour la présidence de l'UMP ou au moment de sa pétition pour un nouveau vote dans le parti. Pas ceux de la fédération UMP de Paris. 

En cause également, le rôle de Jean-Pierre Lecoq, maire du VI ème arrondissement et membre de ce conseil supérieur de la primaire. Il était lundi soir présent à la réunion de formation des bénévoles qu'a organisé Nathalie Kosciusko-Morizet dans son QG. Une rupture avec la neutralité qui lui est demandé. Il a appelé  le soir même Philippe Goujon pour lui annoncer son intention de se déporter de cette structure.

Selon des participants à cette réunion, Philippe Goujon, président de la fédération de Paris lui a passé un savon et a globalement recadré tout le monde. "C'est la gestion normale des petits problèmes liés à une primaire. Rien de grave", tempère-t-il à France 3 Paris.

Un peu plus tôt une lettre d'un militant UMP mettant en cause Pierre-Yves Bournazel est parvenue au conseil de la primaire. Révélée par nos confrères du Lab d'Europe 1, elle accuse PYB de faire campagne avec l'argent du parti parce qu'il se sert de sa permanence électorale comme QG pour la campagne de la primaire.

Le conseiller du XVIII ème se défend sur le fond (voir l'article du Lab) et sur la forme, explique "qu'il agace parce qu'il a le vent en poupe". 

Selon son entourage, il y a eu un boom de quelques centaines d'inscription sur le site de la primaire, dimanche 5 mai après son passage chez Laurent Ruquier samedi soir. 

Samedi prochain, ce sera au tour de Nathalie Kosciusko-Morizet de ne pas se coucher sur France 2. Elle enchaînera le lendemain avec Anne-Sophie Lapix sur Canal. On verra alors  s'il y aura un boom des inscriptions après ce week-end médiatique. Une omniprésence critiquée également par les autres candidats lors de la réunion du conseil supérieur de la primaire. 

L'ambiance semble donc se tendre au sein de l'UMP Paris. C'est assez traditionnel au moment du sprint final d'une campagne. Cela s'explique aussi du fait que désormais, l'UMP Paris cible en priorité les 30.000 militants du parti dans la capitale pour pallier le défaut de mobilisation. Et les campagnes internes sont un terreau plus favorable aux manoeuvres d'appareil.  

"J'aimerais bien que ça se tende un peu. Cela voudrait dire qu'il y a du suspens", confie un peu dépité un élu parisien qui constate que "les gens en ont marre de la politique".




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