Une dizaine de personnes se revendiquant du mouvement Génération Identitaire ont escaladé une terrasse du siège du Parti socialiste, dimanche à Paris pour déployer une banderole, une intrusion qualifiée d'"attaque" par Harlem Désir qui entend lui donner "toutes les suites judiciaires".
Sur le réseau social Twitter, Damien Rieu, un porte-parole de Génération identitaire, a posté plusieurs photos montrant une dizaine de personnes sur la terrasse du siège du Parti socialiste, situé rue de Solférino (VIIe arrondissement). Une banderole a été déployée depuis cette terrasse, sur laquelle était inscrit: "Hollande démission".
Sur le toit de #solferino #direct #manifpourtous twitter.com/DamienRieu/sta…
— Damien Rieu (@DamienRieu) 26 mai 2013
Dans un communiqué, Harlem désir, premier secrétaire du PS, a "condamné fermement l'attaque du siège du Parti socialiste par un groupe d'extrême droite identitaire et leur tentative d'intrusion dans nos locaux".
"Attaquer un parti politique, c'est s'attaquer à la démocratie", a-t-il prévenu, soulignant que le PS "donnera toutes les suites judiciaires pour faire condamner ces comportements insupportables". Selon M. Désir "les débordements d'extrémistes que l'on pouvait craindre à l'occasion de la manifestation de tous les dangers (la manifestation contre la loi sur le mariage homosexuel, se sont malheureusement produits". Le PS "ne cèdera à aucune tentative d'intimidation des ennemis de la République", a encore estimé M. Désir.
Peu avant, son directeur de cabinet Mehdi Ouraoui avait confirmé à l'AFP l'intrusion, vers 16H00, "de plusieurs individus appartenant à un groupe extrémiste sur une terrasse située sur l'enceinte extérieure du siège du parti. Ils ont escaladé cette terrasse".
Le PS a fait appel aux forces de l'ordre. A 16H30, la banderole n'y était plus, a constaté un journaliste de l'AFP.
Génération identitaire, qui était à l'origine de l'occupation du chantier de la Mosquée de Poitiers en octobre, est le mouvement de jeunesse du Bloc identitaire, un parti d'extrême droite spécialisé dans l'activisme sur internet, qui rejette l'immigration et l'islam avec virulence.
Le PS et le PCF avaient demandé en octobre "la dissolution" de ce groupe.