L'agenda culture du 31 mai

Au programme cette semaine, Outside par la Compagnie Constellation, L'après-midi d'un foehn ou comment faire danser des sacs plastiques, June events à la Cartoucherie de Vincennes et un spectacle hommage à Noureev.

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« Outside » par la Compagnie Constellation

Le 31 mai au Festival parade de Nanterre (92), le 1er juin à La Norville (91) et le 14 juin à Saint Michel sur Orge (92).

Comme son nom l’indique Outside est bel et bien un spectacle imaginé pour être joué dans la rue et ce, malgré son impressionnant dispositif scénique qui s’étire sur près de 50 mètres. Depuis 10 ans, les artistes de la compagnie Constellation observent, imaginent et investissent l’espace urbain comme une grande scène à ciel ouvert. La dernière création de ces touches- à-tout installés en région parisienne n’échappe évidement pas à la règle. Après six ans passés en résidence à Vigneux-sur-Seine et trois ans du côté de Bure-sur-Yvette, c’est à Grigny que la compagnie a jeté ses bidons, ses meules et ses poutres métalliques pour créer une ode contemporaine aussi déjantée qu’un poème de scies électriques.

Outside est un  spectacle conçu comme une grande fresque musicale et visuelle dans laquelle se croisent des chants lyriques cristallins presque angéliques, des rythmes primaires joués sur des tambours et des envolées de guitares électriques dignes d’un concert de rock énervé. Dans cet espace créé pour raconter l’histoire d’un homme qui rêve d’une nouvelle cité de Babylone sans frontières ni barrières, le spectateur se promène au plus près des artistes qui façonnent en live ce monde onirique. Outside est une prestation puissante et poétique à la fois qui plaira à toute la famille. Ouvrez bien grand vos yeux mais fermez un tantinet vos oreilles car ce spectacle haut en couleur l’est également au niveau sonore : la partition musicale n’hésite pas à partir dans des envolées proches de la transe.

Voir le reportage mis en image par Isabelle Audin. 

   

« L’Après-midi d’un foehn »

Jusqu’au 8 juin au Théâtre Monfort et du 9 au 15 juin au 104.

Imaginez un vulgaire sac en plastique, habituellement utilisé pour faire vos courses, commencer doucement à se mouvoir sur une scène puis à danser jusqu’à prendre vie sous vos yeux ébahis, seul et sans aucun trucage ! Non, vous ne rêvez pas ou plutôt si mais avec un grand R. L’après-midi d’un foehn met en poésie et en mouvement un ballet de sacs en plastique blancs, bariolés ou encore roses avec l’aide de douze ventilateurs savamment installés autour d’une piste circulaire qui nous rappelle celle du cirque. Une prouesse technique qui a demandé à Phia Ménard, ancienne jongleuse virtuose désormais metteur en scène et performeuse, près de trois années d’études et de conceptions avec l’aide d’un ingénieur.

A l’image d’un vortex qui est une définition de la mécanique des fluides façon tornade, Phia a imaginé une scène entourée de ventilateurs qui provoquent un flux d’air réglable au « millimètre » et qui permet de faire littéralement danser ces petits rats de plastique, du sol au plafond, et de les commander au doigt et à l’œil. De la prestation en solo, jusqu’au cœur de ballet en passant par de merveilleux pas de deux, le spectacle met en scène un comédien, tantôt dompteur tantôt maitre de ballet et des sacs de différentes tailles capables de réaliser, sans aucun fils ni contrepoids, des chorégraphies dignes des grands ballets du répertoire. Au travers ces petits bouts de plastique anodins devenus danseurs étoiles, la metteur en scène évoque la transformation des éléments et plus personnellement celle des hommes, la sienne en l’occurrence. Il y a quelques années, en effet, Phia s’appelait Philippe, elle était un homme. Un jongleur reconnu et précurseur dans son art. Aujourd’hui, cette femme nous livre des clefs pour accéder aux rêves improbables ! Si l’impossible n’existe pas, elle repousse les frontières du possible avec magie et poésie. L’après midi d’un foehn est la version tout public de son spectacle Vortex  qui lui est conseillé et réservé aux adultes. Dépêchez vous, la jauge du spectacle étant limitée à 120 personnes. Vous risquez de passer à côté d’un ovni créatif.

Voir le reportage mis en image par Pierre-Julien Quiers


« June Events »

Du 4 au 9 juin à la Cartoucherie de Vincennes, Paris 12ème

35 représentations, 8 créations et 23 compagnies présentes. En ces jours plus que maussades, le festival de danse June Events  annonce la couleur avant celle du ciel ! Le printemps aura bien lieu mais du côté du Bois de Vincennes et plus exactement à la Cartoucherie dans le 12ème arrondissement de Paris. Pour cette 7ème édition, le festival reste fidèle à son l’esprit qui a impulsé sa création et continue à favoriser la découverte de jeunes talents aux côtés de chorégraphes confirmés. Cette année, l’accent est mis sur la danse internationale avec trois pays particulièrement représentés : l’Allemagne, l’Italie et l’Afrique du Sud avec notamment la présence de la compagnie Via Katlehong Dance. Originaire des townships, cette compagnie tire son nom d’un célèbre quartier défavorisé qui dans les années 1980 avait participé aux soulèvements des populations pauvres et délaissées. Porteurs d’un vent contestataire, les danseurs tous issus de ce quartier mêlent danses et jeux, rythmes et mimes ou encore musiques traditionnelles avec des mouvements représentants des gestes de la vie de tous les jours. Grace à la danse, ces jeunes ont réussi à sortir de leur quartier synonyme de misère sociale, ils représentent un espoir pour tous les exclus d’Afrique du Sud, leur spectacle est à l’image de leur parcours de vie, à la fois puissant, rageur mais également empreint d’espérance.


« Noureev and Friends »

Le 31 mai et le 1er juin au Palais des Congrès de Paris
Pour répondre à l’épineuse question  "comment célébrer le 75 ème anniversaire de la naissance du célèbre danseur Rudolf Noureev sans lui ?" la fondation Noureev a eu la bonne idée d’organiser un gala d’excellence, un vrai plateau d’étoiles. Pendant deux soirées, la scène du Palais des congrès de Paris va donc accueillir une palette des meilleurs danseurs et ballerines du moment pour rendre hommage à celui que les amoureux du répertoire considèrent comme l’un des meilleurs danseurs de tous les temps. Aurélie Dupond et Mathias Heymann de l’opéra National de Paris mais également Federico Bonelli du Royal Ballet de Londres ou encore Dmitry Gudanov du Bolchoï, au total 16 danseurs au talent d’exception interpréteront des extraits de ballets importants dans la vie de Noureev. Des chorégraphies entrecoupées d’images d’archives du maître et de quelques interviews des proches du danseur. L’idée du spectacle étant de revenir sur l’histoire de cet immense danseur devenu chorégraphe et de faire découvrir les différentes facettes de son art.

Pendant les deux heures et demie du gala, les spectateurs apprécieront des extraits de  La Sylphide, de La Bayadère ou encore de Raymonda  de Marius Petipa, un ballet repris et adapté par Noureev qui sera interprété par les deux danseurs étoiles présents de l’Opéra de Paris. Un hommage mis en musique par l’orchestre Pasdeloup, habitué au répertoire, exceptionnellement dirigé par un chef d’orchestre invité, Valery Ovsianikov du Théâtre Mariinsky de Saint Petersbourg. Une autre référence. 

« Les Tambours de Brazzaville »

Le 31 mai au Centre Culturel Georges Pompidou à Vincennes et le 6 octobre à Marne la Vallée dans le cadre du Festival d’Ile-de-France.

Mélangeant tradition et modernité de façon détonante, avec ici et là, un clin d’œil au rap, au jazz ou au reggae, Les Tambours de Brazza, magiciens du rythme et du corps, offrent un spectacle total et flamboyant et consacrent le tambour sacré Ngoma comme un instrument à part entière. Dans cet orchestre urbain résonnent les rythmes des ethnies du Congo et les influences des batteurs résolument modernes. Les sons jaillissent, les rythmes hypnotiques s’installent telles des pulsations vitales, les danses inventent de nouveaux langages à partir de pas traditionnels. Les Tambours de Brazza célèbrent leurs vingt ans d'existence, deux décennies passées à jouer au corps à corps avec les fûts de leurs tambours, une symbiose qui aujourd’hui permet à ces griots des temps modernes d’être célèbres aux quatre coins de la planète.


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