C'est au premier jour de ce Salon du Bourget 2013 que Clémentine Bacri et Adrien Normier ont atterri, point final à leur long voyage autour du globe. Ils ont récolté des données aériennes au service de laboratoires de recherche partout sur la planète. Leur tour du monde a duré un an.
Un couple qui voulait voir la terre de plus haut :
Clémentine Bacri et Adrien Normier forment un couple, épanoui dans la réalisation d'un projet commun :un tour du monde aérien, en avion ultra-léger.
Sur "le statique" (la zone d'exposition des appareils au sol), Clémentine ne se départit pas de son sourire.
On la sent comblée par cette année d'aventure pour laquelle elle a tant investi.
Condition indispensable pour son départ avec Adrien, elle a même d'abord du passer son permis de conduire afin de se rendre à l'aérodrome voisin prendre ses premiers cours de pilotage ! Avocate aux Barreaux de Paris et du Luxembourg, elle a participé à des projets de défense des droits de l'homme en Amérique Latine.
Adrien, lui, semble plus sombre, malgré sa blondeur et son regard clair.
Pilote de ligne, il a réalisé plusieurs projets aéronautiques bénévoles pour des associations humanitaires en Afrique. C'est un idéaliste, visiblement encore marqué par les affres des multiples contraintes administratives rencontrées, avant le départ d'abord, puis tout au long de leur voyage. Il a fallu négocier, parfois longuement, les autorisations d'atterrissage, au plus haut niveau des autorités civiles et militaires de chaque pays d'accueil, jusqu'à l'ultime étape de leur grand périple : l'atterrissage au Salon du Bourget.
>> Comment sont fixées les priorités pour le plan de vol :
"Avec des petits bras et de la volonté, on peut faire beaucoup "
Cinq années de préparation en amont du départ :
Il en aura fallu de la volonté à Clémentine et Adrien avant l'aboutissement de leur projet : survoler la planète en avion ultra-léger (ULM) pour remplir des missions scientifiques, à visée écologique de préférence.
>> Vidéo : et quel plaisir d'arriver au Bourget !
But du voyage : apporter une logistique aérienne à des laboratoires de recherche, pour recenser par exemple des bancs de cachalots en Méditerranée, cartographier des volcans, découvrir des géoglyphes jamais photographiés auparavant, comme sur le site archéologique de Caral, dans le désert péruvien. La plupart des contacts ont été pris avant le départ.
>> vidéo : Comment présentiez-vous cette idée de collaboration aux chercheurs ?
Comme un moustique dans un bataillon de frelons :
Aligné parmi les géants civils et militaires exposés au Salon, à côté d'un Boeing 747, l'équipage de "Wings For Science" n'en est pas moins fier de ce que leur appareil représente. Aux yeux de certains il pourrait paraître insignifiant et pourtant, leur engin est certainement le plus accessible du Tarmac : ce "Pipistrel Virus 80 SW" (Short Wings) d'un coût de cent mille euros environ ne consomme que six litres aux cents pour une autonomie de vol de douze heures. Avec le carburant contenu dans ses quatre réservoirs il peut parcourir douze-mille kilomètres d'une seule traite. Le record du couple est de huit heures et demi à ce jour, obtenu lors d'une étape particulièrement inconfortable :>> Clémentine au pays des abayas :
Ils s'exposent au Salon dans l'espoir de créer de nouveaux partenariats
Dans cet hypermarché de l'aéronautique de pointe, ils ne sont pas en tête de gondole :
Clémentine et Adrien n'ont rien à vendre au Salon, si ce n'est le projet de poursuivre leur aventure. Cette grande semaine de l'aéronautique leur permet de rencontrer des médias du monde entier et ainsi, de faire parler d'eux pour atteindre plus facilement de nouveaux partenaires.
Avis aux amateurs de sciences, et de rêves aéronautiques !
>> Diaporama : Visite du Grand-Duc Héritier et de la Grande- Duchesse Héritière du Luxembourg, et images prises en vol.
Pour en savoir bien plus sur les projets Des Ailes pour la Science :
>> La page Facebook, véritable journal d'une année de voyage très riche en images
>> Le site Wings for Science", en français, et en anglais