La fédération UMP de Paris doit trouver 100 000 euros pour absorber le coût de l'organisation de sa primaire pour les municipales.
Philippe Gougeon, le Président de la Fédération UMP de Paris, a adressé, il y a quelques jours, une lettre aux adhérents et sympathisants de l'UMP, pour leur expliquer la situation financière de la Fédération et les raisons ponctuelles pour lesquelles le mouvement traverse actuellement ces difficultés.
Dans cette lettre, Philippe Gougeon demande aux adhérents de faire un don pour permettre à la Fédération de finir de couvrir les dépenses générées par l'organisation de l'élection primaire pour désigner son candidat, ou plutôt sa candidate (puisqu'au final il s'agira de Nathalie Koscusko Morizet) à l'élection pour la mairie de Paris, en 2014.
Dans sa lettre, Philippe Gougeon rappelle que cette primaire s'est sont faite "à coût réduit", puisqu'elle se déroulait par vote électronique, sans bureau de vote physique. Mais, précise Philippe Gougeon, malgré ce coût réduit et la participation de trois euros par votant, ça n'est pas suffisant.
En réalité, l'UMP tablait sur une base de 50 000 participants au vote pour équilibrer le coût du scrutin. Mais l'affaire n'a finalement pas séduit l'électorat potentiel : l'absence de vrai suspense, accentuée par la défection tardive de Rachida Dati a démobilisé les électeurs. Seuls un peu plus de 23 000 personnes ont voté. D'où un trou conséquent dans le budget. Un trou évalué à 100 000 euros.
Les difficultés financières ne concernent pas que la fédération parisienne : les résultats de l'UMP aux élections législatives de juin 2012, ont engendré un baisse de dotation publique de 10 millions d'euros pour la formation politique du fait de la diminution de son nombre d'élus à l'Assemblée Nationale.
Une situation classique et inéluctable pour un parti qui perd un scrutin électoral.