Quelques dizaines de surveillants bloquaient vendredi matin l'accès à la prison de Réau (Seine-et-Marne), protestant contre le manque de personnel à l'appel de plusieurs syndicats.
"70 surveillants" sont installés à l'entrée de la prison, encadrés par des CRS depuis 5H00 du matin, a rapporté à l'AFP Julien Fringan, du syndicat FO.
"Notre seule revendication pour l'instant, c'est les effectifs", a expliqué le syndicaliste. 280 surveillants travaillent à Réau, et "il en manque 50 pour que
l'établissement fonctionne normalement", a-t-il dit. Demandant plus de sécurité pour les prisons et leurs personnels, les surveillants pénitentiaires ont organisé ces dernières semaines deux journées de mobilisation dans toute la France. Lundi, environ 200 d'entre eux s'étaient rassemblés devant les préfectures.
A Réau, un rapport commandé par la direction de l'Administration pénitentiaire et révélé mi-juin avait mis au jour des dysfonctionnements au sein du centre pénitentiaire. Ces dysfonctionnements étaient principalement liés au laxisme de l'encadrement dans le quartier maison centrale (QMC) qui accueille les détenus considérés comme les plus dangereux, sur fond de rivalités entre dirigeants du centre pénitentiaire. L'inspection avait été diligentée après la tentative, par deux détenus, de faire sauter une porte de la cour de promenade. Parmi eux figurait Smaïn Ait Ali Belkacem, l'un des auteurs des attentats de 1995 en France.