Rencontré entre deux concerts de Rock en Seine, Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France commente la rentrée du parti socialiste. Pour lui, l' université d'été de La Rochelle a confirmé l'irruption médiatique de Manuel Valls, qu'il a bien connu dans les rangs rocardiens.
C'est le traditionnel chassé-croisé de la fin du mois d'août.....pour Jean-Paul Huchon. Le samedi, quand certains arrivent aux universités d'été du PS à La Rochelle, lui en repart déjà pour assister à Rock en Seine, le festival que subventionne la région Ile de France. Jeudi, il tiendra une conférence de presse où il répondra un nouvelle fois aux accusations de gabegie contre le conseil régional. En attendant, il commente la rentrée politique et ne ménage pas son soutien à Manuel Valls qu'il a bien connu dans les rangs rocardiens.
Comment avez-vous vécu ce cru La Rochelle 2013 ?
"Honnêtement, j'ai trouvé que c'était une ambiance plutôt chaleureuse.Il y a une volonté de tout le monde de montrer l'unité du parti socialiste. Il n'y avait pas tous ces trucs avec chacun ses courants organisant leurs déjeuners dans leurs coins. C'est aussi un moment de formation.On voit des militants de base qui ont envie de se poser des questions et qui sont là parce qu'ils ont vraiment envie de parler de leurs problèmes. Il y avait une affluence normale, mais ce qui marquera certainement ces universités d'été c'est l'irruption médiatique de Manuel Valls et l'intéret qu'il semble susciter un peu partout. Manuel Valls c'est une événement à lui seul manifestement
Et ca vous pose un problème, cette irruption médiatique de Manuel Valls ?
Non, ça ne me pose pas de problème. Il représente un besoin de leadership ou d'incarnation des militants socialistes. C'est tout. Comme il se situe dans une loyauté totale à l'égard de Hollande comme à l'égard d'Harlem Désir et du parti, il n' y a pas de loup. Mais il pèse plus lourd qu'avant ça c'est clair.
Vous le connaissez depuis longtemps. A-t-il beaucoup changé ?
Ca me fait drôle car moi j'ai connu Manuel parmi les jeunes rocardiens. C'est quelqu'un dont je peux dire que j'ai contribué à la formation et le voir prendre cette position très impliquée, très personnelle et en même temps très responsable, en parlant avec des accents de candidat possible à la présidentielle un jour, c'est impressionnant.
Quand il était jeune, il avait déjà une personnalité marquante. Il m'a toujours dit, j'ai mes idées, j'irai jusqu'au bout C'était quelqu'un de tranchant qui n'avait pas peur de dire autre chose que la langue de bois. Il a poursuivi dans ce sens là, et en même temps il s'est arrondi en termes de rapport avec les autres et d'effort pour rassembler tout le monde. Il prend une dimension indiscutablement
Le résultat des municipales du mois de mars détermine-t-il le résultat des régionales de 2015 en Ile de France ?
C'est très important. Si on raisonne sur la suite, on sait bien que si on gagne des municipalités, on est porté. C'est déterminant. Mais, je ne pense pas qu'il puisse y avoir un mouvement unique. Il peut y avoir des difficultés dans les zones périphériques et dans les villes moyennes, où la droite et le Front national peuvent faire un score. Dans les grandes villes et à Paris je ne suis pas inquiet. Je pense que ça va être un vote qui va rester très local. Pour les régionales, c'est plus politisé mais on verra cela plus tard.
