Manuel Valls, le ministre de l'intérieur, a annoncé la création d'une zone de sécurité prioritaire (ZSP) dans le quartier de Colombes (Hauts-de-Seine) où ont eu lieu deux fusillades en 24 heures qui venaient après beaucoup d'autres.
"Il y a 120 à 130 quartiers qui devraient être concernés par les ZSP", a dit le ministre en prenant un bain de foule dans ce quartier populaire de 15.000 habitants dit le "Petit-Colombes". Soit le double des ZSP qui existent actuellement et ont été créées en 2012 pour lutter contre la délinquance enracinée dans certains quartiers en France.
"Je suis venu vous délivrer un message de confiance et d'engagement de l'État", a dit M. Valls aux habitants du quartier qui lui ont fait part, de manière parfois vive, de leurs inquiétudes sur la sécurité. "On vit dans le danger M. le ministre !", a tonné une riveraine dans une nuée de caméras.
"Les violences survenues au Petit-Colombes sont insupportables et liées au trafic de drogue qui s'enracine. Il faut travailler en profondeur", a dit M. Valls, s'en prenant aux "caïds" et en invoquant "l'ordre républicain". "C'est une guerre que nous menons à la drogue (...) nous devons une protection partout et surtout dans les quartiers populaires, c'est notre priorité".
Des riverains se sont dit excédés que leur ville eût été comparée à Marseille par leur maire (PS) Philippe Sarre. "C'est ce qui vient à l'esprit", a rétorqué M. Valls, mais "réduire la délinquance à Marseille serait une grosse erreur"