La justice a relevé au moins une quarantaine d'anomalies "de degrés divers" au niveau de l'aiguillage mis en cause dans la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne), le 12 juillet, a affirmé mardi une source judiciaire.
C'est le journal Le Monde qui a donné l'information.
"Ces anomalies sont de degrés divers", a indiqué le parquet d'Evry, sans en préciser la nature. "Il faut attendre les expertises métallurgiques", qui seules pourront éventuellement permettre d'incriminer telle ou telle anomalie comme cause de ce drame qui a fait sept morts
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Réalisées le 25 juillet, au lendemain de l'ouverture d'une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires, par les juges d'instruction en charge du dossier, ces constatations se sont concentrées sur l'aiguillage originellement situé à 200 mètres de la gare.
Selon Le Monde, le collège de trois juges évryens en charge de l'instruction a demandé d'élargir leur saisine au chef de "mise en danger de la vie d'autrui" à la suite de ces constatations, ce que le parquet a refusé dans l'immédiat, sans toutefois l'exclure, en fonction des résultats des futures analyses métallurgiques.
Sept personnes ont perdu la vie et plusieurs dizaines d'autres ont été blessées dans le déraillement du train Téoz 3657 reliant Paris à Limoges, le 12 juillet en gare de Brétigny.
Selon une enquête interne de la SNCF et les premières investigations de la justice, le retournement d'une éclisse,pièce d'acier de dix kilos qui maintient deux rails, normalement fixée aux rails par quatre boulons constitue "l'origine mécanique" du drame
Outre l'information judiciaire pour homicides et blessures involontaires, une enquête administrative confiée du Bureau d'enquête sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) est toujours en cours