Les magasins Castorama et Leroy Merlin ouverts ce dimanche

Le bras de fer continue entre les grandes enseignes de bricolages, la justice et le gouvernement. Castorama et Leroy Merlin maintiennent l'ouverture de quatorze magasins franciliens ce dimanche. 

Les enseignes de bricolage Leroy Merlin et Castorama semblent déterminés à ouvrir dimanche leurs magasins franciliens frappés d'une interdiction de travail dominical, et cela en dépit d'une mise en garde du ministre délégué à la Consommation Benoît Hamon. Celui-ci a déclaré à la presse lors d'un déplacement au Vieux-Boucau (Landes). "Il est inadmissible qu'une marque n'applique pas une décision de justice".
La garde des Sceaux, Christiane Taubira a ajouté "Nous sommes dans un Etat de droit (...) Les règles s'imposent. Elles s'imposent aux pauvres, elles s'imposent aux riches, aux faibles et aux puissants"

Un avertissement que semblent vouloir ignorer les deux chaînes de magasins de bricolage qui ont reçu jeudi l'ordre de cesser d'ouvrir 15 de leurs magasins de la région parisienne le dimanche par le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis).
Du côté de Leroy Merlin neuf magasins visés par la condamnation à cesser l'activité dominicale devraient rester ouverts. "Nous avons pris la décision de ne pas pénaliser nos équipes et nos clients", a expliqué le porte-parole, rappelant qu'il n'était "pas possible de fermer un magasin du jour au lendemain", le groupe ayant reçu "la notification de justice vendredi".
Chez Castorama, cinq des six magasins condamnés maintiendront eux aussi leur activité. Selon la porte-parole "Nous pensons obtenir d'ici ce soir les dérogations pour ouvrir", même dans le cas contraire, "Castorama n'exclut pas d'ouvrir" non plus car "beaucoup d'emplois sont en jeu".
Selon la Fédération des magasins de bricolage (FMB), sur les "7.000 collaborateurs franciliens volontaires" adeptes du travail le dimanche chez Castorama et Leroy Merlin,"1.200 personnes sont concernées par la fermeture" imposée à ces deux enseignes.

Les deux chaînes soutiennent qu'une partie des points de vente incriminés --dont certains sont ouverts le dimanche depuis plus de 20 ans-- sont dans la légalité, et que des demandes de dérogations sont en instance pour les autres. Elles appellent les pouvoirs publics à clarifier un cadre législatif jugé trop
complexe, permettant diverses dérogations auprès de diverses autorités.
Tout comme leur concurrent Bricorama, à l'origine de la condamnation, elles réclament d'être logées à la même enseigne que les magasins de jardinage ou d'ameublement pour ouvrir le dimanche.

La ministre du Commerce et de l'Artisanat Sylvia Pinel a annoncé l'organisation de réunions pour "dialoguer" et "se concerter" sur le travail du dimanche avec les acteurs concernés, dans un entretien au Journal du Dimanche.

>> Voir le reportage de Farid Benbékaï et Philippe Alliès





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