Coups de feu au quotidien Libération : les réactions politiques

Suite au drame survenu au siège de la rédaction du quotidien Libération, plusieurs personnalités politiques ont apportés leur soutien et ont déclaré que tout serait mis en place pour arrêter l'agresseur.

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Un homme armé est entré au siège du quotidien Libération ce lundi matin et a ouvert le feu, blessant un assistant-photographe dont le pronostic vital est engagé .

Manuel Valls, le ministre de l'interieur et la ministre de la culture Aurélie Filippetti et le maire de Paris, Bertrand Delanoë se sont rendus sur place.

Dans un communiqué sur le site de l'Elysée, il est mentionné que : "Le président de la République a appris avec émotion l’attaque à main armée perpétrée au siège du journal Libération, au cours de laquelle un assistant photographe a été grièvement blessé. Le chef de l’Etat a demandé au ministre de l’Intérieur de mobiliser tous les moyens pour éclaircir les circonstances de ces actes et arrêter le ou les auteurs".

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a appris avec émotion l’agression dont a été victime ce matin un assistant-photographe, grièvement blessé par un individu qui a fait feu dans sa direction dans le hall d’accueil du quotidien Libération.
Il a déclaré dans son communiqué : "Cet acte inqualifiable, et particulièrement grave, constitue une attaque directe contre l’un des
piliers de notre démocratie, la liberté de la presse. Le Gouvernement ne permettra pas que les représentants de la presse écrite ou audiovisuelle, dont le travail est indispensable au fonctionnement de notre démocratie et de nos institutions républicaines, puissent être menacés ou victimes d’actes criminels dans l’exercice de leurs fonctions".
"Tout sera mis en œuvre pour retrouver rapidement l’auteur des faits et les présenter à la justice".

Manuel Valls, le ministre de l'intérieur a apporté son soutien et assuré que tout sera fait pour arrêter cet individu : "Nous avons voulu être ici, présents, auprès de ce grand journal, libre et indispensable. Tout est fait pour interpeller cet individu qui représente un véritable danger. Ici, au cœur de Paris, nous ne pouvons pas accepter cet acte", et d'ajouter : "Des gardes statiques ont été déployés devant tous les organes de presse parisiens. Au moment où nous parlons, le hall d'entrée de libération est une scène de guerre".



"Toutes les mesures sont prises à la fois pour retrouver celui qui a commis cet acte et pour sécuriser l'ensemble des organes de presse dans la capitale", a confirmé la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti, devant le siège de Libération. Selon elle, "c'est la première fois qu'un organe de presse est ainsi frappé. C'est un pilier de la société démocratique qui a été atteint. Cette violence est inacceptable et toute la société doit être mobilisée. La presse doit pouvoir faire son travail et être respectée".

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Bertrand Delanoë , le maire de Paris a aussi exprimé son indignation et son inquiétude : "J’apporte mon soutien au photographe blessé et à ses collègues". Dans un communiqué, il a ajouté : "Après les menaces contre le personnel de BFM la semaine dernière, cette attaque est d'une très grande gravité. Je souhaite que tout soit entrepris pour arrêter le ou les personnes qui se livrent à ces actes violents et s'en prennent aux valeurs fondamentales de la démocratie", a-t-il assuré.



Jean-François Copé, patron de l'UMP, se dit " profondément choqué et indigné par la violente attaque armée dont Libération a fait l’objet ce lundi. Quelques jours après une tentative d’attaque similaire contre BFM, c’est bien la profession des journalistes qui semble être visée. C’est l’idée même de la Liberté qui semble prise pour cible. La liberté d’expression et d’information sans laquelle il n’y a pas de démocratie possible. Personne ne peut l’accepter", explique-t-il.

Marielle de Sarnez ,vice présidente du Mouvement démocrate s'est indignée sur Twiter :

David Assouline, porte-parole du Parti Socialiste: "Nous sommes bouleversés par cet acte de violence. Nous pensons d'abord à ce jeune photographe, à ses proches et à ses collègues. Cela intervient dans un moment où notre société vit un climat de violence insupportable. Une violence des mots, des actes qui touche maintenant les journalistes dont la mission est indispensable à la vie démocratique de notre pays (...). Nous savons
que tout est mis en oeuvre pour que cet acte soit puni à la hauteur de ce qu'il représente". 

Jean-Luc Mélenchon, coprésident du bureau national du Front de Gauche a écrit sur son blog : "L' odieuse agression armée dont a dû souffrir Libération après BFM-TV montre la montée d'une violence qui se généralisera contre tout ce qui peut représenter la liberté d'expression".
"Que cette agression soit l'œuvre d' un déséquilibré ou d'un acte politique, elle révèle une ambiance. 
"Souhaitons que la visibilité de cet acte barbare permette de briser la spirale de l'insensibilité médiatique, autant que celle de la violence".
"J'exprime ma compassion aux victimes et ma disponibilité pour agir en défense de la sécurité de la presse".
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